La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a signé avec la société énergétique russe Lukoil, un mémorandum d'entente (MoU) pour engager des discussions en vue d'identifier les possibilités pour les deux parties d'investir conjointement dans des opérations d'exploration et de production d'hydrocarbures en Algérie, a indiqué hier un communiqué de Sonatrach. La signature de ce mémorandum d'entente avec la plus grande compagnie pétrolière indépendante de Russie, est dans le but d'évaluer les options de collaboration, à la suite de la récente promulgation de la nouvelle loi algérienne sur les hydrocarbures. Ainsi, ce mémorandum d'entente couvre également l'examen des opportunités d'exploration et de production à l'international, souligne le document. Sonatrach a rappelé que la Société Lukoil est l'une des plus grandes sociétés pétrolières et gazières cotées en bourse et intégrées verticalement au monde, représentant plus de 2% de la production mondiale de pétrole et environ 1% des réserves prouvées d'hydrocarbures. Le groupe algérien avait signé également le mois passé trois MoU avec le groupe pétrolier et gazier américain ExxonMobil, la société russe Zarubezhneft et la société turque Turkiye Petrolleri Anonim Ortakliôi (TPAO). De même qu'il a signé un MoU, à la mi-mars, avec la compagnie pétrolière américaine Chevron. Et ce dans le but d'engager des discussions conjointes sur les opportunités potentielles d'exploration et de développement en Algérie. Par ailleurs, après l'échec de l'ancienne modèle de loi (la 05-07) prévoyant un seul type de contrat peu flexible et qui ne répondait pas à toutes les formes de projets, l'Algérie est revenue aux trois types de contrats contenus dans la loi 86-14. Pour ce qui est de partage de production, la nouvelle loi prévoit le retour au «contrat de participation», où Sonatrach et la compagnie pétrolière partenaire ont les mêmes droits et obligations en termes de prise de risque, de dépenses, de rémunération, de payement de la fiscalité et de partage de production également. Le troisième contrat réintroduit par la nouvelle loi est le contrat de services à risques, qui sera pratiqué lorsque Sonatrach ne souhaite pas que son partenaire partage avec elle la production. Ainsi, l'investisseur étranger investit, supporte les risques avant qu'il ne soit rémunéré en fonction de sa performance, en cash et non pas en contrepartie d'un partage de production. Ce type de contrat est notamment pratiqué pour développer des gisements difficiles à exploiter ou améliorer la récupération des gisements matures. Le choix de l'une des trois formules dépendra de la nature des périmètres proposés à l'exploration et l'exploitation mais aussi de l'investisseur lui-même. Outre, la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui a maintenu la règle 51/49 et le monopole de Sonatrach sur l'activité transport par canalisation, a réduit de plus de 20% la pression fiscale supportée par Sonatrach et ses partenaires, la portant de 85% à 60-65%.