L'Etat a consacré d'importants financements au profit de la population des zones d'ombre, afin d'améliorer leur cadre de vie et de booster le développement dans ces zones rurales et démunies, a indiqué avant-hier à El Tarf, le Conseiller du président de la République chargé des zones d'ombre, Brahim Merad. Dans le même cadre un montant de 184 milliards de dinars sera consacré à la concrétisation de divers projets de développement local au profit de 15.000 zones d'ombres à l'échelle nationale, a révélé le Conseiller lors de sa visite à des localités démunies de Oum Hossane, Chouicha, Senhadja et Groun Aicha, relevant des communes de Hamam Beni Salah, Oued Zitoune, Bouhadjar et Ain Kerma. A cet égard M. Merad a mis en exergue les efforts consentis pour la concrétisation de la politique judicieuse adoptée par l'Etat à travers une série de visites d'inspection de l'ensemble des zones d'ombre, lesquelles ont bénéficié de divers projets de développement, appelés à contribuer à l'amélioration de leurs conditions de vie. Faisant état du recensement de 185 zones d'ombre à l'échelle de la wilaya d'El Tarf, le chef de l'exécutif local, Harfouche Benarar, a, de son côté, précisé que 141 d'entre elles ont enregistré le lancement de projets de développement local garantissant l'amélioration de leur cadre de vie. Le même responsable, qui a exposé le programme des projets de développement, a soutenu qu'une fois concrétisés, ces opérations de développement ayant trait aux besoins quotidiens de la population, toucheront quelques 83.000 habitants, avec un taux de 17 % de la population de cette wilaya frontalière. Par ailleurs, dans le cadre de sa visite d'inspection à la wilaya de Souk Ahras vendredi passé, le Conseiller du président de la République chargé du suivi des zones d'ombre, a affirmé que «la politique de prise en charge des zones d'ombre commence à se matérialiser dans de nombreuses régions du pays». En outre, M.Merad a indiqué que la population de plusieurs zones reculées n'avait pas de routes, d'école, de raccordement aux réseaux de gaz naturel, d'électricité, d'eau potable et d'assainissement, de cantine et de transport scolaire. A ce sujet, il a ajouté que les différentes commodités nécessaires à une vie décente seront généralisées avec la mise en œuvre du programme à travers l'Algérie profonde, où 15.000 régions ont été dénombrées et ce, à la faveur d'un montant estimé à 184 milliards de DA, alloués par différentes sources de financement. Selon lui, ce programme a permis au citoyen de se réconcilier avec son environnement et ne plus penser à se déplacer vers d'autres zones, ce qui permettra de réduire la pression sur les grands pôles urbains et investir dans la culture céréalière, la plantation d'oliviers et d'arbres fruitiers, ainsi que l'apiculture et l'élevage des bovins et des ovins en vue de créer des emplois.