Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a mis l'accent, mardi à Ouargla, sur l'importance de relier la carte de la formation universitaire aux besoins de l'environnement socioéconomique et la rendre compatible avec les qualifications humaines, géographiques, naturelles et environnementales de chaque région. «Relier la carte de la formation aux besoins de l'environnement socioéconomique et œuvrer pour la rendre compatible avec les compétences humaines, géographiques, naturelles et environnementales de chaque région du pays, sont deux axes principaux retenus dans le cadre du plan d'action du secteur à moyen et long termes», a affirmé le ministre lors d'une rencontre tenue à l'Université Kasdi Merbah de Ouargla avec la communauté universitaire. «Nous comptons accompagner la communauté universitaire pour atteindre une transition perspicace et passer progressivement des modèles traditionnels de formation à de nouveaux modèles basés sur les nouvelles technologies, notamment dans les domaines relatifs à l'environnement, à l'instar de l'énergie (fossile et renouvelable) et l'agriculture saharienne», a-t-il ajouté. M. Benziane a également appelé à entamer la coopération avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour développer l'agriculture saharienne, en attendant la création d'une structure nationale supérieure à Ouargla qui lui sera dédiée. Le ministre a révélé, par ailleurs, que les établissements de l'enseignement supérieur vont bénéficier d'une autonomie, notamment en matière de gouvernance, de prise de décision et de développement de leurs capacités, afin de contribuer à promouvoir l'entrepreneuriat et la collaboration entre l'université et son environnement socio- économique. Abdelbaki Benziane a fait savoir, en outre, que la vision adoptée par le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dans le cadre de sa stratégie de développement et de réforme, entre dans le sillage des démarches entreprises pour construire une Algérie nouvelle à travers la série de réformes initiées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans différents domaines. Le secteur s'emploie à «établir un document de référence qui englobe la nouvelle charte d'éthique exprimant, entre autres, les bonnes pratiques et le contrôle de la relation entre les membres de la famille universitaire, dans le respect de la loi et les nobles valeurs morales», a-t-il soutenu. Le ministre a également salué, à cette occasion, les efforts du secteur concernant le développement et la généralisation de la numérisation dans le but de permettre aux établissements pédagogiques, de recherche et des services d'améliorer efficacement leurs tâches, sur la base d'une gouvernance universitaire rationnelle axée sur la participation, la transparence et la responsabilité, tout en luttant contre la mauvaise gestion et la corruption sous toutes ses formes. Cette rencontre a été une occasion pour la communauté universitaire d'exposer une série de doléances à caractère pédagogique et socioprofessionnel, dont la promotion de l'établissement public hospitalier EPH- Mohamed Boudiaf d'Ouargla en Centre hospitalo-universitaire pour répondre aux exigences de la faculté de médecine qui doit être renforcé prochainement de 25 professeurs hospitalo-universitaires, ainsi que l'équipement des laboratoires pédagogiques et de recherche. L'ouverture de nouvelles spécialités à l'Université de Ouargla, à l'instar de l'orthophonie et l'Histoire, ainsi que l'amélioration des conditions de prise en charge des étudiants aux besoins spécifiques, notamment les non-voyants ont été également suggérées. En réponse à une interrogation sur la capacité des universités algériennes à absorber le nombre de nouveaux étudiants, appelé à s'accroître, à considérer la moyenne d'admission au Bac fixée à 9/20, le ministre a rassuré que toutes les dispositions sont prises à l'effet de pouvoir les accueillir. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a procédé, par ailleurs, à l'inauguration de plusieurs installations universitaires, à l'instar d'un centre régional d'analyses physico-chimiques, un incubateur et une résidence universitaire de 1.500 lits. M. Benziane a également posé la première pierre du projet de réalisation de 4.000 places pédagogiques au profit des facultés de médecine, de biologie et des lettres et langues.