La directrice de la Production, du développement industriel, de la Promotion de l'exportation et de la Recherche, au ministère de l'Industrie pharmaceutique, Dr Nadia Bouabdellah a assuré, hier mercredi, que les produits pharmaceutiques destinés à l'exportation vers les pays africains bénéficieront d'une procédure d'enregistrement accélérée. Citant l'exemple du prix qui est, dit-elle, simplement notifié. « Il suffit donc de proposer un prix justifié par une marge bénéficiaire et il sera immédiatement accepté par le Comité chargé des prix », a-t-elle indiqué. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale dont elle était «l'Invitée de la rédaction», Dr Nadia Bouabdellah a affirmé qu'avec l'exportation du produit pharmaceutique vers les pays africains, l'Algérie veut contribuer au renforcement de la souveraineté sanitaire du continent africain. « L'Algérie est capable d'atteindre cet objectif vu les efforts qu'elle déploie, notamment dans la préparation du cadre réglementaire favorable aux opérations d'exportation », a-t-elle poursuivi. Estimant que cette dynamique est accompagnée par une volonté politique et soutenue par les hautes autorités du pays, puisque des facilités sont accordées à tous les exportateurs. L'Algérie, a fait remarquer la directrice de la Production, du développement industriel, de la Promotion de l'exportation et de la Recherche, au ministère de l'Industrie pharmaceutique, ambitionne de représenter l'Agence africaine du médicament. Ce qui permettra, dit-elle encore, d'offrir à l'Algérie une plus grande visibilité au niveau africain et de participer activement à l'industrialisation de l'Afrique. « Après la réussite de l'expérience du Salon de l'Industrie pharmaceutique, El Djazaïr Healthcare, organisé à Dakar au mois de mai dernier, où plusieurs accords et conventions ont été signés, l'Algérie multiplie ses objectifs sur le continent africain », a-t-elle ajouté. Enfin, évoquant la production locale de médicaments anticancéreux, Dr Nadia Bouabdellah a fait cas de partenariats, en train de se concrétiser. Ce qui permettra, a-t-elle fait remarquer, de garantir un meilleur approvisionnement du marché national et, partant, réduire la facture des importations dans ce domaine. Rappelons que des représentants de plusieurs laboratoires pharmaceutiques présents au 16ème Salon international de la pharmacie en Algérie « SIPHAL 2022 » avaient affirmé le lancement effectif des travaux de réalisation, prévoyant le début de la production à la fin 2022 ou début 2023. Ces laboratoires envisagent de recourir essentiellement à la production de médicaments « génétiques » pour satisfaire les besoins du marché national en matière de traitement oncologique, émaillé de perturbations tout au long de l'année en raison de la dépendance excessive aux importations.