Le président de la Chambre nationale d'agriculture a mis en avant la nécessité d'accompagner les grands chantiers ouverts par les pouvoirs publics par des réformes en termes de formation. «On ne peut pas aller loin sans la formation, puisque la modernisation et la numérisation du secteur agricole nécessite un encadrement technique», a-t-il indiqué sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour le président de la Chambre nationale de l'agriculture, l'élément, le plus important, afin de mettre en œuvre cette politique, c'est la ressource humaine. Et cela, a fait savoir Mohamed Yazid Hambli, passe par la formation des cadres, d'ingénieurs, des formateurs, des conseillers et des vulgarisateurs. «Si on regarde les grands pays agricoles, ils ont tous gardé la formation et l'enseignement agricole», a-t-il fait remarquer. Aller vers une performance optimale pour notre agriculture, à travers sa modernisation, a estimé Mohamed Yazid Hambli, est une nécessité. Faisant savoir que malheureusement l'Algérie a cessé de former, surtout les techniciens et techniciens supérieurs, depuis longtemps alors que le marché est demandeur. «Actuellement il y a une carence importante en termes de ressource humaine dans le secteur agricole», relève le président de la Chambre nationale d'agriculture. Citant la grande compagne d'investissement dans les parcours sahariens, à travers la création de grandes exploitations, qui nécessite des gens compétents pour un encadrement adéquat. La réalité, a déploré le président de la Chambre nationale d'agriculture, c'est qu'on ne dispose pas de la ressource humaine pour encadrer ces nouvelles exploitations. «Il n'y a plus de techniciens supérieurs. Donc comment on va faire pour encadrer ces nouvelles exploitations et cette dynamique lancée par les pouvoirs publics», s'est interrogé l'invité de la Chaîne III de la radio nationale. Pour faire face à cette carence importante d'ingénieurs et de techniciens, Mohamed Yazid Hambli considère que le retour à la formation est primordial. Proposant, à l'occasion, de redynamiser nos instituts techniques, qui sont sous tutelle du ministère de l'agriculture et des reformes en termes de formation et de programme pédagogique. Lors du Conseil des ministres du 2 octobre dernier, le chef de l'Etat a instruit le Gouvernement l'effet de permettre l'importation du matériel agricole, tous types confondus, ainsi que ses pièces de rechange, soit par les particuliers à titre individuel ou par les sociétés, en sus de l'importation des tracteurs agricoles de moins de cinq (5) ans, et ce, en attendant de parvenir à un équilibre entre les tracteurs fabriqués localement et ceux importés. Et souligné la nécessité de faire sortir l'agriculture du caractère social au caractère scientifique suivant une vision moderne qui inclut la formation et la qualification de la ressource humaine. Outre l'adoption de nouvelles techniques de construction des infrastructures de stockage des récoltes agricoles en vue d'accélérer les opérations de réalisation, notamment dans les wilayas connues pour leur production abondante.