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« Aller dans une organisation coopérative mettra fin aux spéculateurs qui font augmenter les prix » Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d'agriculture (CNA) :
Le président de la Chambre nationale d'agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli a souligné, hier lundi à Alger, l'importance de l'organisation des agriculteurs en coopératives, estimant que c'est la meilleure voie pour éliminer les intermédiaires, qui font revenir les mêmes pratiques sur la spéculation et l'augmentation des prix, chaque année à l'approche du mois sacrée de Ramadhan. « Aller dans une organisation coopérative assurera une meilleure traçabilité des produits agricoles et mettra fin ainsi aux spéculateurs qui font augmenter les prix, notamment à l'approche de chaque événement », a-t-il indiqué. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de l'émission ''L'Invité de la rédaction'', Mohamed Yazid Hambli, a mis en avant la contribution des coopératives dans le développement local et la lutte contre la pauvreté à travers le redéploiement d'une économie sociale et solidaire. Outre, a-t-il poursuivi, leur rôle dans la croissance des rendements et l'écoulement de la production sur les marchés, à des prix raisonnables. Appelant, à l'occasion, à faciliter l'accès des agriculteurs aux crédits, notamment aux crédits bonifiés, à l'effet de booster le nombre de ces coopératives sur le territoire national. Revenant sur l'objectif d'augmenter les rendements à hectare, fixé par le président de la République, l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, assure que c'est à notre portée. Si, a observé le président de la Chambre nationale d'agriculture (CNA), on fédère toutes les actions intergouvernementales. « C'est à notre portée. Il y a déjà des agriculteurs qui font des 40 à 50 quintaux à l'hectare », affirme-t-il. Faisant remarquer qu'au Sud, il y a des gens qui font du 80 à 90 quintaux à l'hectare avec l'irrigation intégrale. Donc, a-t-il ajouté, s'il y a quelqu'un qui a réussi à le faire, on peut facilement le généraliser à travers la fédération de toutes les actions gouvernementales. Fin novembre dernier, le président de la Chambre nationale d'agriculture avait estimé qu'aller vers une performance optimale pour notre agriculture, à travers sa modernisation, est plus qu'une nécessité. Faisant savoir que, malheureusement, l'Algérie a négligé la formation, surtout les techniciens et techniciens supérieurs, depuis longtemps alors que le marché est demandeur. « Actuellement il y a une carence importante en termes de ressource humaine dans le secteur agricole », avait-il observé. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, Mohamed Yazid Hambli a cité la grande campagne d'investissement dans les parcours sahariens, à travers la création de grandes exploitations, qui nécessite des gens compétents pour un encadrement adéquat. « La réalité, c'est qu'on ne dispose pas de la ressource humaine pour encadrer ces nouvelles exploitations », avait-il relevé. S'interrogeant, au passage, sur l'encadrement de ces nouvelles exploitations et cette dynamique lancée par les pouvoirs publics.