Célébrant la Journée mondiale de l'Afrique à partir d'Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a dressé, avant-hier, la situation géopolitique, sécuritaire et économique du continent noir, en citant, cas par cas, les maux auxquels subissent certains pays et peuple africains et même au-delà de l'Afrique, tout en rassurant la contribution de l'Algérie dans la résolution des conflits et à leurs têtes le dernier colonialisme en Afrique, le Sahara occidental. Devant des participants venus des quatre coins de l'Afrique, et abordant plusieurs sujets et situations complexes auxquels se débat l'Afrique, entres autres le dossier du Sahara occidental, le conflit armé au Soudan, la sécurité, le terrorisme, la cybercriminalité, et le crime transfrontalier qui guettent l'Afrique mais, également, la stratégie de l'Union africaine (UA), de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique dans l'établissement de la paix, et plus loin encore, la candidature de l'Algérie au poste de membre non permanent au Conseil mais, aussi, la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve le monde, notamment avec l'opération militaire russe en Ukraine, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a fait, avant-hier, le tour du monde lors d'une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'Afrique à Alger. Tout d'abord, Ahmed Attaf a débuté son allocution par le rappel du dernier colonialisme en Afrique, le Sahara occidental, où le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que «l'Afrique ne pourra tourner la dernière page de l'histoire du colonialisme qu'en permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination», évoque-t-il. «Alors que nous célébrons, aujourd'hui, nos réalisations communes dans les domaines de la préservation de la paix et de la sécurité et de la promotion de l'intégration économique dans le sillage de l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui constitue le thème de l'année de l'Union africaine, nous nous devons de ne pas oublier que nos sœurs et nos frères dans la dernière colonie d'Afrique, au Sahara occidental précisément, attendent notre soutien pour pouvoir exercer leur droit inaliénable et imprescriptible à l'autodétermination», a mobilisé Ahmed Attaf. Le ministre des AE à fait savoir que c'est à cette condition que l'Afrique «pourra, une fois pour toutes, tourner la dernière page de l'histoire du colonialisme odieux, de l'occupation honteuse et du pillage honteux de ses richesses». Par ailleurs, et concernant la situation au Soudan, le représentant de la politique extérieure de l'Algérie a appelé à la non-négligence des souffrances du peuple soudanais à la suite de la crise qui frappe ce pays frère. Face à cette situation, le ministre a indiqué que l'Algérie «appelle à redoubler d'efforts et à coordonner les initiatives de tous les acteurs internationaux et régionaux afin d'aider à faire sortir le Soudan de la spirale de la violence, de la division et des combats qui l'affligent», lance-t-il à partir d'Alger. Evoquant la candidature de l'Algérie au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025, lors des élections qui se tiendront le 6 juin prochain, Ahmed Attaf a fait savoir qu'elle s'inscrit «dans le cadre de son engagement à contribuer, en tant qu'acteur influent, à la prise en charge des défis internationaux».