Les travaux de la 10ème session du Sommet des chefs d'Etat des pays membres du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, ont débuté, hier lundi à Brazzaville en République du Congo, avec la participation de l'Algérie, membre du Comité, pour examiner les pas franchis sur la voie de l'unification des rangs libyens, en prévision de la Conférence nationale inclusive pour la réconciliation nationale, prévue le 28 avril à Syrte.Dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a reçu une invitation officielle de son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso, dont le pays préside le Comité africain de haut niveau, le chef de l'Etat a appelé le peuple libyen à prendre son destin en main pour dépasser la situation de blocage interne et d'impasse politique. Renouvelant, à l'occasion, la position de l'Algérie concernant le dossier libyen. « L'Algérie n'accepte aucune ingérence dans les affaires du peuple libyen et appelle au respect de sa souveraineté nationale comme elle soutiendra les efforts de toutes les parties concernées pour garantir la paix et la sécurité dans ce pays frère avec l'objectif d'aller vers des élections et une réconciliation » a indiqué le chef de l'Etat à l'ouverture des travaux de ce Sommet. La crise en Libye, a poursuivi le chef de l'Etat, est le résultat d'ingérences étrangères et de conflits d'intérêts entre des puissances locales et étrangères. Appelant, au passage, le peuple libyen à prendre son destin en main pour dépasser la situation de blocage interne et d'impasse politique à travers la construction d'institutions libyennes et la concrétisation de son droit pour le choix de ses représentants légitimes. Mais aussi les parties étrangères impliquées en Libye pour accompagner ce processus et le respect de la souveraineté du pays tout en assurant que la solution définitive à ce dossier sera issue du peuple libyen souverain. Soulignant l'importance de la fin de la présence militaire étrangère en Libye et sur le départ des mercenaires quels que soient leurs appellations. Samedi, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, était à Tripoli (Libye), en qualité d'Envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dont il est porteur d'un message écrit au président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes El-Menfi. Une visite, a indiqué un communiqué du ministère, qui participe de l'attachement du chef de l'Etat à la consolidation des liens de fraternité, de solidarité et de coopération entre l'Algérie et la Libye et à la préservation et au renforcement des traditions de concertation et de coordination au service des intérêts des deux pays et peuples frères et de la stabilité de la région et de son voisinage. Lors de son entretien avec le président du Conseil présidentiel libyen, le chef de la diplomatie algérienne a réitéré la disposition de l'Algérie à contribuer, de par sa position au sein du Conseil de sécurité, à défendre les préoccupations et les priorités des frères libyens, en vue d'accélérer la réalisation d'une solution libo-libyenne à même de mettre fin définitivement à la crise », a précisé un autre communiqué du département de Ahmed Attaf. Le chef de la diplomatie algérienne a également évoqué avec le chargé de gestion des affaires au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale au sein du gouvernement d'union nationale de Libye, Taher Al-Baour les développements enregistrés sur la scène libyenne au titre du processus politique de règlement de la crise sous l'égide de l'ONU, ainsi que les efforts consentis par l'Union africaine en faveur de la réconciliation nationale libyenne. À l'issue d'une audience que lui a accordée le président de la République Abdelmadjid Tebbboune, au mois de janvier dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Congolais à l'étranger, Jean-Claude Gakosso a fait remarquer que le dossier libyen est complexe. « Les Algériens sont les mieux placés pour le savoir. L'Algérie est une puissance centrale dans la région avec l'une des frontières les plus longues avec ce pays », a-t-il indiqué.