L'Algérie a exposé, avant-hier mardi, à New York, ses principales priorités au cours de son mandat d'une année, à la Commission de consolidation de la paix (PBC) des Nations unies qu'elle vient de rejoindre en sa qualité de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour représenter le Continent africain. C'était lors de la première réunion plénière de cet organe au titre de l'année 2024, a rapporté l'APS. Parmi ces priorités, a indiqué la même source, la délégation algérienne a cité l'amélioration des méthodes de travail de la Commission, le renforcement du Partenariat Nations unies-Union africaine pour la consolidation de la paix, et la promotion de la participation de la femme dans les processus de consolidation de la paix. Mettant en exergue, sur ce dernier point, l'adoption par l'Algérie en 2023 de son Plan d'Action National pour les femmes, la paix et la sécurité, faisant suite à la résolution 1.325 (2000) du Conseil de sécurité de l'ONU. La délégation algérienne, a poursuivi la même source, a également exprimé son engagement à œuvrer de manière constructive au travail de la Commission de consolidation de la paix et a mis en exergue l'importance des principes de l'appropriation nationale et de l'inclusivité dans les processus de consolidation de la paix au sein de la Commission de consolidation de la paix. Un organe consultatif intergouvernemental appuyant les efforts de paix dans les pays touchés par un conflit qui relève à la fois de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l'ONU et il est composé de 31 Etats membres, parmi lesquels 7 issus du Conseil de sécurité, dont les membres permanents. Vendredi dernier, le Comité d'organisation de la Commission de consolidation de la paix, a élu, par acclamation, le Représentant permanent du Brésil, à la présidence de cet organe, la CCP, dont la vice-présidence sera assurée par la Croatie et le Kenya. « La CCP est le lieu pour renforcer nos efforts collectifs en matière de prévention des conflits et de réponse aux défis de l'après-conflit, en vue d'une paix durable », a déclaré Sérgio França Danese, à rapporté un communiqué des Nations unies. Les priorités de la présidence brésilienne pour élargir l'impact positif de cet organe, a-t-il poursuivi, s'articuleront notamment sur le renforcement de la Commission, la promotion du dialogue en matière de prévention des conflits, le renforcement du lien entre des institutions fortes, le développement durable, les droits humains, la paix et la sécurité; et la promotion de l'inclusivité afin de créer des sociétés stables et pacifiques. Mais aussi le renforcement de la collaboration avec le Conseil de sécurité pour permettre à la CCP de jouer un rôle plus constructif dans la promotion de l'ordre du jour de cet organe. Pour sa part, le président sortant, le Représentant permanent de la Croatie, est revenu sur le bilan des 12 derniers mois marqués par le creusement des divisions au sein du Conseil de sécurité et l'éclatement de nouveaux conflits. « Nous avons réalisé une percée dans le financement de la consolidation de la paix en obtenant 50 millions de dollars provenant des contributions statutaires, une décision d'une importance considérable », s'est notamment enorgueilli Ivan Šimonović, qui a par ailleurs évoqué le renforcement du rôle consultatif et de liaison de la CCP, ainsi que de sa coopération régionale avec l'Afrique. De son côté, la Sous-Secrétaire générale chargée du Bureau d'appui à la consolidation de la paix, a estimé, s'agissant de ce nouveau financement, que la dotation prévue permettra d'assurer la prévisibilité et la durabilité des ressources, tout en précisant que ces fonds ne seront pas disponibles avant 2025. « Une première étape consistera à réviser le mandat du Fonds pour la consolidation de la paix, processus qui devrait débuter au cours des prochains mois » a fait savoir Mme Elizabeth Spehar. Faisant remarquer que la Commission a organisé l'année dernière sa toute première réunion avec le groupe consultatif du Fonds pour la consolidation de la paix, la Sous-Secrétaire générale a exhorté les Etats Membres à poursuivre ce dialogue et à travailler avec son bureau pour explorer d'autres moyens de renforcer les synergies.