Il y avait de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Les chèches (turbans) aussi de toutes les couleurs et de tous les tissus. Seuls les jeunes adolescents et encore pas tous qui portaient des tricots blancs et des pantacourts en jeans. Les magasins de vêtements du terroir n'avaient presque plus de marchandise. Les seuls vêtements qui n'ont pas trouvé de preneurs sont les kamis et les pantalons afghans. Toutes les économies cumulées pour l'Aïd du sacrifice n'ont pas suffit pour acquérir le bélier de l'Aïd elles ont été donc orientées vers l'habillement. Parmi les plus prisées des gandouras est l'abaya dite arbia (locale), la légère dite d'al el beit et son turban. Elle de couleur jaune beurre. C'est celle qui fut portée par le prophète (QLSSSL). Elle n'est portée que par les descendants de la famille d'el beit. Ensuite la blanche large et le chèche blanc en perlé de préférence. Ce qui revenait chez les fonctionnaires en particulier et chez le reste des citoyens comme argument : c'est une position contre la France fasciste qui a interdit l'abaya.