Le Directeur général de la prévention et de la promotion de la santé, Djamel Fourar, a précisé que l'Algérie a définitivement éradiqué le paludisme local depuis des années et que les cas apparus récemment sont des cas importés. Il a fait savoir que l'opération de suivi sanitaire dans les wilayas d'In Guezzam, de Bordj Badji Mokhtar et de Tamanrasset après l'apparition de cas de paludisme et de diphtérie, a donné des résultats positifs et permis de stabiliser la situation épidémiologique. Quant au Directeur général de l'Institut national de santé publique Abderrezak Bouamra, il a indiqué, pour sa part, que l'opération de prise en charge des cas de paludisme et de diphtérie connait une nette amélioration ce qui a permis de maîtriser la situation. Pour sa part, le Directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux, Sabri Djerroud, a précisé à ce propos que ses services ont assuré l'approvisionnement périodique en médicaments, renforçant ainsi les stocks des hôpitaux outre l'intensification de l'opération de distribution, affirmant que les médicaments thérapeutiques et préventifs sont disponibles. Côté infrastructures, «lors de la visite d'inspection qui l'avait conduit, à la fin de la deuxième journée, dans les différents établissements de santé de la wilaya d'In Guezzam, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé, vendredi que les travaux d'aménagement et d'équipement d'un hôpital de 60 lits à In-Guezzam vont bon train, soulignant que cela permettra aux habitants de la wilaya de bénéficier d'une structure sanitaire vitale». «Cette structure sera dotée d'équipements médicaux modernes de haute qualité, et supervisée par des médecins spécialistes, a-t-il ajouté précisant que «les infrastructures sanitaires seront équipées d'ambulances 4×4 adaptées aux régions sahariennes.» L'hôpital de 60 lits d'In Guezzam constitue le deuxième projet au sein de la wilaya, outre l'hôpital de 60 lits de la daïra de Tin Zouatine, qui est actuellement en travaux. Il y a un an, le Docteur Elias Akhamouk, chef de service des maladies infectieuses à l'EPH de Tamanrasset, rappelait, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, que la saison des pluies au Mali ou au Niger se situe au mois d'août, qui correspond à un climat subtropical, et systématiquement un ou deux mois plus tard, il y a l'apparition de cas de paludisme. Il appelait à la mise en place d'un système de prévention sanitaire multisectoriel, à savoir sanitaire mais également géopolitique, météorologique et climatique. Ce système ne peut pas être du seul domaine du ministère de la Santé. Pour les gros problèmes de santé publique, comme le paludisme, il faut des comités multisectoriels, car il y a le côté agriculture, la météorologie, le climat et l'aspect sanitaire.