Ce qui a engendré l'étonnement des présents qui n'arrivent pas à comprendre comme se fait-il que le secrétaire général de leur syndicat méconnaît les lois les plus basiques inhérentes à l'organisation d'une assemblée générale. Aussi, la tenue de cette assemblée a été décidée au moment où les enquêteurs de l'IGF épluchent les dossiers des finances de cette compagnie, notamment les contrats passés en mode gré à gré.Toutefois, ce grave précédent n'a pas manqué de soulever l'ire de quelques syndicalistes qui ont pris attache avec notre rédaction pour se démarquer de ce dérapage qui aurait pu induire des conséquences fâcheuses sur les employés et la compagnie. «Nous sommes des légalistes. Nous ne nous arrogeons en aucun cas le droit d'enfreindre la réglementation. Comme nous nous interrogeons sur la raison de la tenue de cette assemblée générale en dehors du siège de notre entreprise», nous a déclaré un de ces syndicalistes. Concernant l'opportunité de la tenue de cette assemblée générale, ces syndicalistes, qui désapprouvent la démarche du secrétaire général de l'UGTA Entreprise de Tassili Airlines, ont vite fait le lien avec la présence des enquêteurs de l'IGF qui sont en train de passer au peigne fin les comptes de la compagnie. S'agit-il d'une tentative de diversion pour détourner l'attention vers des faux problèmes ? Aussi, concernant l'analyse à faire au sujet des déclarations faites, hier, par le même secrétaire général à un quotidien national d'information, selon nos sources, il s'agit d'un règlement de compte qui n'a pas lieu d'être dans la mesure où l'entreprise a besoin beaucoup plus de sérénité que d'un travail de sape au moment où le secteur des hydrocarbures connaît une nouvelle mutation qui saura à même de l'extirper des scandales financiers. Cela dit, cette sortie est perçue comme un coup de force pour chambouler les données et se positionner comme partenaire neutre et incontournable alors que tout le coup fatal pourrait venir de la direction des finances qui aurait à répondre de sa gestion aux éléments de l'IGF. Dans ce cadre, il y a lieu de noter que le secrétaire général de l'UGTA de Tassili Airlines et son adjoint occupent respectivement le poste de sous-directeur trésorerie et sous-directeur de la comptabilité à la direction des…finances. Aussi, selon toujours nos sources, le choix du lieu où devait se réunir cette assemblée générale n'est par fortuit. Il s'agit d'un lieu de restauration qui appartient à un parent du secrétaire général de l'UGTA de Tassili Airlines qui, au passage, a obtenu, pour une certaine période, un menu marché en tant que traiteur pour le compte de Tassili Airlines. En effet, il délivrait des plateaux repas à une direction de cette compagnie dont le siège est à Bab Ezzouar, alors qu'auparavant, c'était le catering d'Air Algérie, une société étatique, qui se chargeait de telles prestations. De même pour les soi-disant griefs retenus contre l'actuel directeur des ressources humaines, nos sources rapportent qu'il s'agit de la volonté de ce responsable d'appliquer la loi à lettre qui semble déranger certains. Dans ce sens, si le secrétaire général avance une transgression de la convention collective de la part de ce responsable, pourquoi ne s'est-il pas opposé à la promotion de son fils en tant qu'agent d'escale alors qu'il a été recruté par la compagnie en tant que chauffeur. Dans ce sillage, la convention collective stipule que pour être agent d'escale, il faut avoir une formation dans ce domaine ; ce qui n'est pas le cas. Toutefois, cette promotion a été faite avant l'installation de ce directeur des ressources humaines. Toujours dans le domaine de la convention collective, comment se fait-il que le secrétaire général de l'UGTA qui est, rappelons-le, sous-directeur de la trésorerie ne remplit pas les critères d'accès à ce poste dès lors qu'il n'est même pas bachelier. En somme, si transgression il y a, c'est de ce côté qu'il faut chercher. Et les exemples n'y manquent pas !