Il y a si longtemps que le MC Alger guette un titre de champion d'Algérie de première division. Depuis l'année 1999, le Doyen n'a pas pu retrouver cette joie unique de champion d'une compétition qui se joue sur plus d'une trentaine de journées. Cette consécration tant attendue a une saveur particulière même si le Mouloudia a eu à remporter deux coupes d'Algérie face à l'USM Alger en 2006 et 2007. Rien ne remplace le championnat. Cette saison a été particulière car en face, il y avait une rude concurrence. L'Entente de Sétif, le champion sortant a fait douté le Mouloudia jusqu'à la dernière journée. Entre temps, la JSM Béjaïa et la JS Kabylie ont perdu l'espoir de s'imposer, se contentant de viser les 3e et 4e places. Les jeunes en renfort Avec son armada de jeunes joueurs comme Koudri, Bouchama, Daoud, Kabla, Belkheïr, Derrag, Zemmamouche… encadrés par les anciens que sont Babouche, Bouguèche… le Mouloudia ne pouvait qu'être champion. Dès les premières journées du championnat version 2009-2010, le club s'installe en première place pour ne plus la céder sauf à deux occasions, le temps d'une défaite. Le travail de l'ancien entraîneur Alain Michel apporte ses fruits. Il est relégué par son compatriote François Bracci. Résultat : l'équipe termine première avec 66 points, soit 3 de plus que les Sétifiens. Mieux encore, elle a la meilleure attaque avec 51 buts inscrits tout comme l'ESS. En défense, le Mouloudia encaisse 23 buts seulement. Là aussi, il remporte la première position. C'est dire que le MCA est un solide champion car toutes les statistiques le prouvent avec 18 matches gagnés, 12 nuls et seulement 4 défaites. Et pourtant, les dirigeants du club n'ont pas eu la tâche facile. Opposition ou contribution… Le président Sadek Amrous persécuté par une opposition emmenée par Hamid Zedek, a trouvé toutes les peines du monde pour entretenir son équipe sur le plan matériel. L'argent a été le grand problème d'où le départ de l'ancien coach Alain Michel au Qatar pour une petite expérience. Combien de fois les véritables amoureux du club qui ne veulent pas êtres cités ont donné de l'argent pour le bon fonctionnement de l'équipe. Ils ne sont pas nombreux certes, mais cette victoire est aussi la leur car en football, il n'y a pas que le terrain qui est déterminant. Comme pour chaque saison, le Mouloudia a eu son lot. Il a failli être déstabilisé à un moment crucial du parcours de l'équipe. D'habitude, c'est en l'absence de résultats que les opposants s'agitent, mais cela n'a pas empêché Zedek et ses compères de perturber l'équipe avant de se racheter et d'attendre la fin du championnat. Le plus dur reste à faire Etre au sommet n'est pas tout car le plus dur c'est d'y rester. Or, au vu de la saison passée, le Mouloudia doit revoir sa copie. D'ailleurs, il n'a pas trop le choix puisque le professionnalisme est de mise. Le club doit se conformer à une nouvelle organisation. Puis, il sera plus difficile pour cette même équipe d'entrevoir une participation honorable à la Ligue des champions. Ceci exige des moyens humain et matériel. Pour l'exemple, il sera difficile de remplacer le talentueux attaquant Derrag qui rêve de jouer à l'étranger. Il faudra donc penser à trouver des joueurs qui peuvent jouer le haut niveau tout en essayant de garder l'ossature qui a remporté le titre. Le temps passe, si aujourd'hui l'ambiance est à la fête, les dirigeants doivent penser à la prochaine saison…