«Il faut qu'on soit prêt pour un combat difficile. La Serbie est comme un boxeur qui a pris le premier coup. Leur coach a parlé d'honneur, de caractère et donc je pense que ça va être difficile», disait avant match le sélectionneur allemand. Et d'enchaîner, «dans la culture serbe, il y a toujours eu de grands combattants, donc je crois qu'on va voir une Serbie complètement différente de celle du premier match. Ils vont faire plus jusqu'à la dernière minute». Et il avait raison de se méfier de cette jeune équipe. Hier au port Elisabeth Stadium, l'Allemagne, auteur d'un tonitruant succès (4-0) contre l'Australie au premier match dimanche, ne s'est pas promenée sur cette belle pelouse. Les pronostics étant en sa faveur pour peut-être s'assurer une place en 8e de finale. Mais le moteur de référence allemand n'a pas bien fonctionné, il a calé en plein milieu de terrain face à un barrage dressé par les Serbes pour que la frontière ne soit pas violée. On a beau tiré de prés, de loin et utiliser toutes les stratégies allemandes pour anéantir cette jeune formation, ce fut que peine perdue. Décidée à protéger leur périmètres, les hommes de Stankovic ont mené une vie dure à leur adversaire. Sur le banc de touche, le commandant de bird allemand n'arrivait pas à situer le dysfonctionnement. Le capitaine de l'équipe Laham a libéré son poste pour voler au secours de ces joueurs Lukas et Podolski, pensait renouveler son exploit face à l'Australie, lui, qui était l'auteur du premier but de la grande kermesse allemande face à l'Australie (4-0). Ce joueur, il faut le rappeler, avait reçu le titre suprême de Meilleur jeune joueur de la compétition sur ses terres, il y a quatre ans. Après la Coupe du Monde, Poldi rejoignait le Bayern Munich où il n'a jamais réussi à éclore. Mais la machine de Joachim Löw avait pourtant de l'essence, comme le montrent les 30 premières minutes marquées par une volée de Lukas Podolski (7e), ou une combinaison 100% Bayern Thomas Müller - Bastian Schweinsteiger - Miroslav Klose. L'attaquant pousse bien le ballon au fond des filets, mais il est logiquement signalé hors-jeu. Ce n'est que le début de son cauchemar. Averti une deuxième fois, le meilleur buteur d'Allemagne 2006 n'aura pas l'occasion d'améliorer son compteur avant un éventuel deuxième tour et laisse ses partenaires à dix (37e). Sanction immédiate, l'intenable Milos Krasic déborde à droite, centre pour les 202 centimètres de Nikola Zigic et Milan Jovanovic n'a qu'à reprendre à bout portant la remise du géant serbe (38e, 0-1). Le but, le but tant attendu par les Serbes. Un premier pas vers la victoire est fait. Piqué par cette première formalité, les Allemands voulaient garder cette ardeur, cette rage d'égaliser et de refaire le festival identique à celui de l'Australie mais le climat semble ne pas être le même. L'arbitre espagnole Alberto Undiano, lui à la main facile, arrive à distribuer près de 9 cartons jaunes dont un carton rouge comme signalé plus haut. Quelques minutes avant la fin de la première partie, les Allemands ont l'occasion de remettre le moteur en marche par l'intermédiaire Sami Khedira, sur un corner mal renvoyé par le Serbe Vladimir Stojkovic. La locomotive de Joachim Löw ne pouvait pas malheureusement allait plus vite qu'il ne l'espérerait, la défense est solide, elle brisait toutes les attaques allemandes. Des questions pleuvent côté adverse : comment éviter la défaite ? Seuls les vainqueurs pouvaient décider comme le montrent les 30 premières minutes marquées par une volée de Lukas Podolski (7e), ou une combinaison 100% Bayern Thomas Müller - Bastian Schweinsteiger - Miroslav Klose. L'attaquant pousse bien le ballon au fond des filets, mais il est logiquement signalé hors-jeu. Ce n'est que le début de son cauchemar. Averti une deuxième fois, le meilleur buteur d'Allemagne 2006 n'aura pas l'occasion d'améliorer son compteur avant un éventuel deuxième tour et laisse ses partenaires à dix (37e). Sanction immédiate, l'intenable Milos Krasic déborde à droite, centre pour les 202 centimètres de Nikola Zigic et Milan Jovanovic n'a qu'à reprendre à bout portant la remise du géant serbe (38e, 0-1). Les Allemands ont l'occasion de remettre le moteur en marche juste avant la pause, mais la frappe de Sami Khedira, sur un corner mal renvoyé par Vladimir Stojkovic, ne trouve que la transversale (45e+1). La seconde mi-temps allait mourir, elle aussi, dans des opérations de ratages extraordinaires des deux côtés. Müller pousse la balle un peu plus vite que ses coéquipiers mais à l'image de son tir repoussé par Stojkovic (54e). Özil fait admirer sa vision du jeu, son ouverture géniale arrivant dans les pieds de Podolski, mais l'attaquant de Cologne croise trop son tir (57e). Özil remet instantanément un centre d'Olger Badstuber sur Podolski, dont la frappe finit dans le petit filet (59e). «Dans la foulée, Nemanja Vidic n'a visiblement pas retenu la leçon du premier match où une main d'Aleksandar Lukovic avait entraîné le penalty victorieux du Ghana. Mais Podolski, décidément maladroit, refuse l'offrande en tirant mollement le penalty dans les gants de Stojkovic (60e).» Löw tente de passer la vitesse supérieure en fin de match en faisant entrer simultanément Cacau et Marko Marin, mais rien n'y fait, la défense serbe tient le choc et joue en contre. Les minutes s'évaporent, la grande équipe allemande se perd sur cette pelouse, ne comprenant pas ce qui bloque, elle, qui a dans ses pieds plusieurs compétitions internationales, la voilà aujourd'hui en Afrique du Sud quitter le stade avec une défaite qui sera difficile à digérer alors que le Serbes admirent tête haute, la sortie de leur adversaire qui auront une mission prochaine pas facile. Alors les grands resteront-ils des grands devant une jeunesse qui fait son entrée et qui déstabilise son monde ? Celui qui doute de leur capacité à venir à bout de ceux qui traînent une forte expérience.