Dans son communiqué, l'Aqpa précise que ses combattants ont lancé deux attaques simultanées «contre les repaires de l'injustice et de l'agression : les locaux de la sûreté de l'Etat et de la sécurité (...), faisant des dizaines de tués et de blessés» parmi les policiers, et un mort et deux blessés dans les rangs du groupe. L'opération a été lancée pour venger «le meurtre de l'émir des moudjahidine dans la province d'Abyan, Jamil Al-Anbari, et son compagnon Fawaz al-Sanaâni», ajoute l'Aqpa, soulignant sa détermination à poursuivre la lutte jusqu'à la chute du régime du président yéménite Ali Abdallah Saleh. S'adressant aux «dirigeants arabes traîtres et aux tyrans d'Amérique ainsi qu'à tous les chefs des croisades en terre d'Islam», l'Aqpa avertit que leurs «tentatives désespérées de maintenir le régime d'Ali Saleh (...) sont vaines». «Ce régime corrompu, injuste et faible est sur le point de tomber. Et les moudjahidine vont poursuivre leurs attaques jusqu'à la victoire», poursuit le communiqué dont l'authenticité ne peut être établie. Le groupe exhorte en outre les forces de sécurité yéménites, servant de «boucliers humains» pour leur régime, à se démarquer de ce régime «avant qu'il ne soit trop tard», selon le communiqué. Le 14 juillet, une vingtaine de motocyclistes encagoulés ont attaqué avec des aux bombes, des lance-roquettes RPG et des fusils mitrailleurs les sièges des renseignements et de la sécurité à Zinjibar, chef-lieu de la province d'Abyan, tuant trois policiers, dont un membre des renseignements, selon des sources des services de sécurité, qui avaient fait état de deux morts parmi les assaillants. L'attaque de Zinjibar était intervenue cinq jours après celle contre le siège des renseignements à Aden, principale ville du sud du Yémen. Onze personnes, dont sept membres des services de sécurité, ont été tuées dans l'attaque, revendiquée par Aqpa, qui aurait réussi à libérer des prisonniers soupçonnés d'appartenance au réseau d'Oussam ben Laden.