Même certains comportements sont indécryptables, il est possible de détecter ce qu'il y a de plus intérieur chez un individu en lisant sur son visage, les mouvements de son corps. Et ceux qui font preuve de perspicacité dans l'observation des autres découvrent une diversité d'états d'âme allant du plus confiant au plus anxieux. N'est-ce pas là un travail de graphologie. «Une fois, je ne sais pas ce qui m'avait pris de longer des rues, non pas pour regarder les vitrines, mais pour examiner les visages des inconnus. La différence était frappante. Les uns paraissaient inquiets, impulsifs, pensifs, d'autres au contraire donnant l'impression d'être sûr d'eux-mêmes, sereins, détendus, affairés, pressés d'arriver», nous dit un psychologue malgré lui. Les communicatifs, trompeurs ou sincères Les plus avertis parmi les hommes se méfient des apparences, sachant pertinemment qu'un expressif est toujours porteur d'un masque impénétrable. Ayant la parole facile, ils se mettent en valeur et réussissent à tromper ceux qui les intéressent parmi les naïfs. Escrocs, mythomanes, sadiques, philanthropes et en font partie. Parmi les plus connues et douées d'éloquence, on préfère généralement les philanthropes qui en réalité, ne cherchent que leurs intérêts les plus sordides, sous le couvert d'un regard séduisant et de paroles mielleuses susceptibles d'attendrir les plus suspicieux. Les escrocs, par exemple, font l'effort de ne pas apparaître sous leur vrai visage pour arriver à soustraire parfois des sommes énormes à des dupes qui espèrent avoir en échange qu'un bien immobilier, qui le mariage ou tout autre avantage rêvé. Quand on a des idées diaboliques l'art de mentir, la maîtrise de la langue, on réussit toujours à monopoliser les paroles, la tromperie est facile pour que le public soit naïf ou se laisser aller à la sidération du plus dangereux vicieux. Et lorsqu'on a été trompé plusieurs fois, on finit par découvrir que le physique cache ce qu'il y a de plus ignoble : haine, méchanceté, sadisme et que le plus beau visage peut être celui d'un criminel ou du vicieux le plus virulent. Mais si des hommes et des femmes se sont laissés duper une ou plusieurs fois dans leur vie, il y en a d'autres plus malins que les malins trompeurs. Mais si des gens se sont laissés faire, il n'en est pas de même d'une majorité. Contrairement à ce qu'on peut penser, il y a autant d'individus que de caractères. La classification par les psychanalystes en 4 catégories est trop superficielle pour être vraie. Ceux qui ne font jamais confiance ne se laissent jamais convaincre par les discours fallacieux. Ils sont nés avec la faculté de flairer le voleur, menteur, traître, lâche. Ces individus qui ne se laissent pas tromper ont érigé autour d'eux un mur de protection. Leur visage rappelle le museau du renard qui observe attentivement et qui, du simple regard devine les sentiments de quiconque les approche. Le physique à l'image de l'état d'âme Même si la plupart des comportements sont trompeurs, il en est qui reflètent l'intériorité. C'est le cas du campagnard qui arrive au milieu d'une grande ville et c'est le dépaysement total pour lui.on se rappelle de Hassan El-Hassani, personnage principal d'un film où arrivé à Alger avec sa tenue vestimentaire de la campagne, se donne en spectacle. Il dit : «Salam alikoum partout, même au milieu de la chaussée qu'il traverse, alors que des milliers de voitures roulent dans tous les sens. Ainsi, le paysan est reconnaissable à son physique. Il salue tout le monde, se montre accommodant vis à vis de tous ceux qu'il rencontre, comme au bled.» Parmi ceux qui s'extériorisent facilement , il y a les extravertis généralement sûrs d'eux-mêmes en rentrant sur scène : ils manient la langue à la perfection, ce qui leur permet d'étaler leur savoir sur la place publique pour qu'on ait d'eux la meilleure image possible. Leur physique lorsqu'ils s'adonnent à leur démonstration donne à découvrir des sentiments détestables comme : l'ambition, la prétention, la vantardise, l'hypocrisie mais rigueur comportementale. Ont peut dire que ce genre d'individus sont hantés par une sorte de mégalomanie qui les place loin des sentiments humains comme la sincérité. Aujourd'hui, la situation est telle qu'il devient impossible de se fier à autrui, à moins d'avoir la maîtrise de ses sentiments, de la parole pour être à la mesure des échanges langagiers en société. Ceux qui ont des problèmes relationnels pour insuffisance de rigueur dans leur comportement ou de niveau de langue font preuve de maladresses graves dans leur famille. Et c'est le drame pour eux : ils se lissent facilement mener par le bout du nez.