? Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a rencontré dimanche les représentants et membres de la communauté algérienne établie dans le Gouvernorat du Kef, en Tunisie, a indiqué lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Lors de cette rencontre qui s'est tenue au siège du consulat algérien dans cette région frontalière, M. Benatallah «a tenu à exprimer toute l'importance qu'accorde le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la communauté nationale résidente au Maghreb et en Tunisie en particulier», souligne le communiqué. Le secrétaire d'Etat a notamment fait savoir que sa visite au Kef durant le mois sacré de Ramadhan traduit «le souci d'être à l'écoute des préoccupations de cette communauté et se rendre compte de ses conditions socioéconomiques et de séjour», ajoute-t-on de même source, précisant qu'«il a mentionné être au courant des conditions de paupérisation d'une grande partie de cette communauté vivant dans une région agricole». Le secrétaire d'Etat a, en outre, relevé que «la communauté algérienne au Kef, considérée comme une ville symbole de la lutte de libération nationale, a été quelque peu oubliée et mérite, en conséquence, une attention particulière», note-t-on. Au cours du débat, des membres de la communauté ont sollicité l'aide des autorités en faveur des 50 familles sinistrées lors d'inondations de Gafsa, l'an dernier, et précisé que «si des facilités leurs étaient octroyées, elles rentreront au pays, car elles ont tout perdu et sont livrées à elles même malgré les secours apportés par le consulat à Gafsa», relève-t-on. «D'autres membres ont dressé le même constat établi auparavant à Tunis concernant l'incapacité d'exploiter leurs propres terres et bien en raison du fait qu'ils ne peuvent ni vendre ni jouir de ces biens, les transactions soumises à des autorisations impossibles à tenir», indique-t-on encore. «De même l'impossibilité d'obtenir des cartes de séjour qui sont remplacées par des simples récépissés d'une durée de validité d'un mois ne leur conférant aucun droit et les plonge dans la plus grande précarité. La plupart disent ne rien attendre de la convention d'établissement parce que depuis 40 ans, les pratiques n'ont pas changé», poursuit la même source. Les ressortissants établis dans le Gouvernorat du Kef «souffrent, en plus, de problèmes liés à la particularité de la campagne», ajoute également la même source. M. Benatallah a précisé, dans ce cadre, que l'«Algérie œuvre en faveur d'une politique de fraternité et de bon voisinage en offrant un cadre adéquat pour les conditions de vie et de séjour des ressortissants tunisiens. Cette qualité des rapports de fraternité et de bon voisinage doit être le vecteur pour le respect des droits économiques et sociaux de notre communauté», précise-t-on. A cet titre, il a exhorté la communauté à se rapprocher de nos représentations diplomatiques et consulaires qui, à leur tour, se feront le devoir d'être son avocat auprès des autorités du pays frère qui accueille notre communauté.