L'établissement public hospitalier de Méchéria a organisé, mercredi dernier, une journée médicale d'information et de sensibilisation sur la grippe humaine d'origine porcine A/H1N1, une épidémie qui a une incidence grave sur la santé publique compte tenu de sa propagation rapide chez les humains, a-t-on expliqué. En effet, le directeur de l'établissement, dans son allocation d'ouverture des travaux de cette journée, a rassuré l'assistance en passant en revue les dispositions qui ont été prises par son établissement pour faire face à ce fléau si jamais il venait à se déclarer avec, à la clé, la formation du personnel médical, la disponibilité des médicaments des urgences (le Tamiflu). Aussi, devait préciser M. Fethallah, la communication sociale pour le grand public est établie par le biais de la campagne de sensibilisation initiée à travers toutes les structures sanitaires au niveau de la daïra. De son côté, la radio locale de Nâama s'associe à cette campagne par la diffusion, de temps à autres, d'émissions qui traitent de cette pathologie. Mr Khadir médecin légiste, a évoqué à l'issue de son intervention l'historique de cette maladie qui a fait, a-t-il dit, entre 30 millions et 50 millions de morts en 1918. C'est pourquoi, une grande alerte est déclenchée à travers le monde craignant ses conséquences terribles en cas de retour», a-t-il averti.Le Docteur Belebna, infectionniste, s'étalera quant à lui sur tous les aspects de cette maladie qui est une infection virale aiguë grave des voies respiratoires provoquée par un virus de type A/H1N1 dont les mutations sont rapides et variées. Abordant l'aspect clinique de la grippe humaine d'origine porcine, l'orateur précisera que la période d'incubation du virus peut se faire en l'espace de 2 à 3 jrs et ne dépassera jamais 7 jours, selon les instructions de l'OMS. Malaise, frissons, fièvre dépassant 39°, maux de tête atroces douleurs musculaires, tels sont les symptômes que peut présenter un sujet atteint. L'intervenant expliquera rigoureusement l'attitude à prendre pour déterminer s'il s'agit bel et bien d'un cas suspect, une mission qui ressort exclusivement des compétences de l'Institut Pasteur. Néanmoins, le traitement symptomatique se fera inévitablement selon les indications préconisées, dira l'orateur en conséquence. La séance des débats a été fructueuse en ce sens qu'elle a permis aux jeunes médecins d'avoir des réponses à toutes leurs interrogations.