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Assassinat des sept moines de Tibehirine en 1996: Juppé et De Charrette «tirent» sur le général Buchwalter
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 07 - 2009

Qui a intérêt à mener cette campagne très organisée de discrédit, féroce et infondée, déclenchée à Paris contre l'Armée algérienne, avec l'objectif de troubler le climat politique entre l'Algérie et la France ?
Beaucoup de bruit pour rien : tour à tour, deux hommes politiques français et pas des moindres, battent en brèche la thèse du «Qui tue qui ?». Alain Juppé, Premier ministre à l'époque des faits, et Hervé de Charette, son ministre des Affaires étrangères d'alors, ont déclaré, mardi 7 juillet, «porter peu de crédit au témoignage de l'ancien attaché de Défense français à Alger, rapporté lundi, selon lequel les sept moines de Tibehirine n'auraient pas été tués par le GIA mais lors d'une «bavure» de l'armée algérienne, ce que Paris aurait ensuite tu.»
Dans un entretien publié par le journal français L'Express, Hervé de Charrette affirme que «ce genre d'affaire suscite toujours le même type de remontées d'huile destinées à battre en brèche la version officielle. Il y a toujours des personnes qui trouvent intérêt à manipuler les informations sur des dossiers sensibles. En tant que ministre des Affaires étrangères, je n'ai jamais eu connaissance de cette thèse développée aujourd'hui par monsieur Buchwalter. Pour moi, ce n'est qu'une opinion, celle d'un fonctionnaire, parmi tant d'autres.»
Pour sa part, l'ancien chef du gouvernement français, Alain Juppé, a déclaré sur France Info que «ce ne sont pas les premières rumeurs qui circulent sur l'origine de ce massacre». Il s'agit là d'une «énième version», a lancé Hervé de Charrette, sur la chaîne de télévision LCI.
Les deux ex-membres du gouvernement français affirment qu'ils n'avaient pas été mis au courant d'une possible «bavure» de l'armée algérienne. «Je prends acte du fait qu'un nouveau témoignage apparaît aujourd'hui, je n'en sais pas plus que ce que je lis dans la presse», a indiqué Alain Juppé, tandis que Hervé de Charette a assuré n'avoir pas été informé à l'époque de cette «bavure».
«Je ne vois pas ce qu'il y a à cacher sur ce drame», a-t-il ajouté, alors qu'on lui demandait s'il était favorable à la levée du secret défense. «Ce fut un drame épouvantable, a rappelé l'ancien chef du gouvernement, et dès que nous avons appris l'enlèvement des moines de Tibehirine par le GIA, nous avons utilisé toutes les procédures et tous les moyens pour essayer d'obtenir leur libération. Malheureusement, ces négociations ont échoué. Depuis lors, des rumeurs circulent sur l'origine de ce massacre». Hervé de Charrette s'est dit prêt à témoigner devant les juges chargés du dossier, indiquant qu'il leur dirait «la même chose, c'est-à-dire qu'il y a eu beaucoup de versions».
Hervé de Charette a aussi déclaré que «ce témoignage est une «énième version des événements tragiques qui ont conduit à la mort de ces moines malheureux». «J'ai entendu : ce sont des conflits internes entre les civils et les militaires algériens ; j'ai entendu : ce sont des règlements de comptes menés par les services spéciaux algériens ; j'ai entendu : c'est une action du GIA (Groupe islamique armé) - d'ailleurs c'était la version officielle - ; puis on a dit : ah mais non, c'est une action du GIA mais menée par un groupe très spécial conduit par un dénommé Zitouni, mais qui est manipulé par les autorités algériennes». «Voici donc la quatrième ou cinquième version de ces faits. Moi je m'en tiens à ce que je sais, à ce que j'ai pu voir, et pour le reste malheureusement ça restera dans les mystères de l'Histoire», a dit l'ancien ministre des Affaires étrangères. Et de conclure : «Je suis personnellement porté à m'en tenir à la version la plus pratique, celle qui s'appuie sur des faits, c'est-à-dire le GIA a revendiqué ces événements : il a demandé en contrepartie des initiatives de la France, c'est-à-dire la libération d'Algériens détenus, ce que nous n'avons pas fait. Il a menacé de les tuer et quand ils ont été découverts, il a déclaré que c'était lui-même qui l'avait fait. Donc c'est ça les faits, tout le reste, c'est des commentaires».
Sarkozy entre en scène
Le président français Nicolas Sarkozy, dont les journaux qui ont exploité le témoignage du général Buchwalter lui sont proches, s'est saisi du sujet : il a demandé mardi la «vérité» sur le massacre des moines de Tibehirine en Algérie en 1996, et indiqué qu'il voulait la levée du secret défense sur tous les documents demandés par la justice française.
«Je vous dis une chose, je veux la vérité. Les relations entre les grands pays, elles s'établissent sur la vérité et non pas sur le mensonge», a déclaré le président français lors d'une conférence de presse. «J'indique de la façon la plus claire que, naturellement, je lèverai le secret défense sur tout document que nous demandera la justice. Il n'y a pas d'autres façons de faire la vérité, aucune autre façon», a ajouté M. Sarkozy. «Ce sont des faits qui remontent à 1996. La justice est saisie, la justice doit avoir tous les documents», a insisté M. Sarkozy. «On ne peut pas dire que l'amitié entre les peuples et entres les pays peut résister aux mensonges. Il faut faire la lumière, il n'y a rien à cacher. En tout cas, de mon point de vue, je suis vraiment déterminé à ce que la lumière soit faite», a-t-il conclu.
Pour sa part, sa ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a promis mardi «tous les moyens pour mener à bien» l'enquête sur le massacre des sept moines de Tibehirine, annonçant des «investigations supplémentaires» après le récent témoignage d'un général français.
Mme Alliot-Marie a affirmé que ce témoignage «apporte un élément nouveau pour lequel de nouveaux éléments d'investigation supplémentaires auront lieu».
Les sept moines avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère isolé, Notre-Dame de l'Atlas, à Médéa. Un mois plus tard, le chef des groupes islamistes armés, Djamel Zitouni, revendique l'enlèvement des moines qu'il menace d'égorger. Il propose un échange contre des militants du GIA. Le 30 avril, un émissaire du GIA se présente à l'ambassade de France à Alger. Le 23 mai, le GIA annonce «avoir tranché la gorge» des otages en justifiant ce massacre par le refus de négocier des autorités françaises.
En dépit de cette revendication, les partisans du «Qui tue qui ?» - et ils sont nombreux - agitent de version en version. L'assassinat avait été imputé «aux services secrets algériens, puis au GIA qui serait aux mains du DRS, puis à un «émir» dissident du GIA qui a refusé le deal de la DST française, ou l'inverse, à l'incompétence chronique des négociateurs français ou encore à une exécution de sang-froid de Djamel Zitouni...». Toutes ces thèses ont été maintes fois agitées.
Une procédure judiciaire avait été ouverte en 2003 en France. Six ans après, la justice française trouve un témoin «clé» susceptible de lui livrer «la vérité». Sans dévoiler l'identité de sa source pour des raisons de sécurité, un général français atteste avoir recueilli les confidences d'un «Monsieur X» qui attribue l'assassinat des moines à l'armée algérienne. Quelle crédibilité peut-on accorder à ces «révélations» du général Buchwalter, bien synchronisées avec la déferlante médiatique qui s'en est suivie ? Le général ne cite aucune source militaire qui lui aurait dévoilé ce «secret» classé défense. Ces voix peu crédibles se font les porte-voix de l'intolérable propagande du «Qui tue qui ?», mettant en cause jusqu'à la paternité d'attentats pourtant dûment revendiqués par les groupes terroristes, dont les communiqués ont été authentifiés par des sources indiscutables. Féroce, non ?


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