Une centaine de famille, relevant des douars Mecheri (ex-Boniface) et du domaine Bengriche, à cheval entre les daïras des Issers et Bordj Menaiel, ont saisi la visite du ministre des Travaux publics, qui s'est déplacé avant-hier dans la localité de Si Mustapha pour la mise en service de l'évitement de la ville, pour exprimer leur mécontentement. Ils dénoncent ce qu'ils appellent leur isolement depuis le lancement des travaux, surtout de l'axe de l'évitement de la ville des Issers, dans sa deuxième phase. Dans une pétition remise au ministre, les protestataires mettent en relief le danger qui guète leurs progénitures qui se déplacent vers les établissements scolaires situés tous au centre des Issers. Par ailleurs, les élèves et la centaine de familles habitant une dizaine de hameaux viennent d'être pénalisés par la réalisation du dédoublement de la voie ferrée Thenia-Tizi Ouzou (50 km), ce qui oblige les citoyens de cette partie nord des Issers à chevaucher la voie ferrée avec les dangers encourus. Le ministre, Amar Ghoul, a promis au représentant des protestataires, la réalisation de passerelles qui rentre, selon le ministre, dans les projets de son département. Par ailleurs, d'autres citoyens ont investi tôt ce dimanche matin la RN 12 au niveau des Issers pour réclamer des pouvoirs publics leurs indemnisations suite au passage sur leurs terres du premier évitement de Issers. Les 8 familles qui se trouvent aujourd'hui dans des chalets réclament leur dû : «On nous a promis une indemnisation et une prise en charge rapide, mais depuis 3 ans on semble qu'on n'existe plus», s'exclame un citoyen. Pour rappel, l'indemnisation des propriétaires des terrains de Si Mustapha est évaluée, selon un cadre de la DTP, à 16 millions de DA. Enfin, les protestataires ont levé les barricades vers dix heures après que le bouchon ait atteint plus de 20 km sur la RN 12.