Un courrier adressé au wali d'Oran par les souscripteurs au programme location-vente des 1.052 et 733 logements CNEP-AADL appelle le chef de l'exécutif à instruire les services de la Direction de la CNEP d'Oran à procéder sans plus tarder à l'affichage de la liste des bénéficiaires retenus à l'issue des filtres local et national. La démarche se veut, selon les représentants des souscripteurs, comme un gage de « transparence » de la part de l'administration et une « garantie » d'équité et de respect des droits des souscripteurs qui attendent leurs logements depuis plus d'une dizaine d'années. Par ailleurs, un collectif représentant les souscripteurs a été reçu hier par le directeur régional de la CNEP, lequel a été interpellé sur la « problématique » question relative à la condition du salaire dont la somme (salaires du demandeur de crédit et de son conjoint) ne doit pas dépasser six fois le SNMG pour ouvrir droit au crédit immobilier. Une condition qui exclut de facto du dispositif de crédit bancaire un grand nombre de postulants parmi ceux figurant dans la liste qui se trouve actuellement au niveau de la CNEP. Selon les représentants des souscripteurs, les noms qui ne répondent pas à cette condition risquent d'être tout bonnement déchus du programme des 1.052 et 733 logements CNEP-AADL. La CNEP n'accepte pas l'autofinancement pour les souscripteurs qui désirent prendre à leur charge ce qui reste à payer du logement, ajoutent les mêmes sources. Ces derniers qualifient cette mesure d'injuste et d'injustifiée, en se basant sur la réglementation en la matière qui accorde, même pour les postulants au logement aidé dont les salaires dépassent les 90.000 dinars, des crédits à taux bonifié de 3 %. Dans une lettre adressée aux ministères de l'Habitat et des Finances, et dont une copie a été envoyée à la Présidence de la République, les souscripteurs demandent l'annulation pure et simple de « la procédure éliminatoire » de la CNEP, le remplacement du seuil de 6 fois le SNMG par 12 fois le SNMG, et enfin le bénéfice, comme promis par l'Etat, des dispositions relatives au crédit immobilier à taux d'intérêt bonifié de 1 et 3 %.