La forte canicule qui sévit depuis le début du mois de juillet, ajoutée aux négligences humaines à travers l'inattention et le manque de vigilance, dans les régions fortement boisées de la wilaya de Médéa, ont fait qu'en l'espace d'une quinzaine de jours, entre le 15 et le 29, un total de plus de 200 hectares de forêts ont été détruits. Des pertes auxquelles s'ajoutent 258 autres hectares de champs céréaliers, 118 hectares de plantations fruitières Des pertes qui ont été enregistrées à la suite de près de 200 foyers d'incendies. C'est ce qui ressort du bilan établi par les services concernés de la direction de la protection civile de la wilaya de Médéa et, qui nous a été remis au niveau de sa cellule de communication. Sur les 200 hectares de forêts détruits, plus de 70 l'ont été au cours de la première semaine du mois de Ramadhan, alors que pour les champs céréaliers, 50 hectares sur les 258 détruits l'ont été durant cette même semaine. Les broussailles n'ont pas eu une épargne avec 148 hectares consumés par le feu. A ce triste bilan de dégâts matériels, s'ajoutent 1.200 arbres fruitiers, 6.760 bottes de foin, 11 hectares d'orge, 1.4 hectare de légumes, des ruches d'abeilles. Près de 200 foyers d'incendies qui ont mobilisé les gros moyens d'intervention, dont dispose la protection civile de la wilaya de Médéa à travers son unité principale et, ses unités secondaires implantées dans les autres daïras. Des moyens qui ont été appuyés par ceux de la colonne mobile qui a eu à intervenir à plusieurs reprises. Quant aux régions qui ont été le plus touchées par ces feux de forêts et de récoltes, ce sont celles où la couverture végétale est très importante, dont plus particulièrement les daïras de Médéa, Berrouaghia, Béni Slimane, Tablat, El Omaria, Ouzera, Souaghi, Guelb El Kébir Des feux de forêts et de récoltes dont un grand nombre aurait pu être évité avec un minimum de vigilance et d'attention de la part de ces populations rurales habitant à proximité des forêts, tout comme les propriétaires de champs céréaliers et de plantations fruitières. Ceci sans oublier les automobilistes qui empruntent les chemins et autres pistes forestiers ainsi que les conducteurs d'engins agricoles, les moissonneuses batteuses notamment. Car un mégot mal éteint, une étincelle et c'est le drame.