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Al-Othmani fait feu de tout bois et fait des amalgames : Rabat tente de minimiser «l'impasse» Christopher Ross
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 08 - 2012

Constat implicite que l'affaire Christopher Ross a créé un problème avec Washington, tentative de nier l'existence d'une impasse avec l'Onu, amalgame entre les camps sahraouis et les menaces sécuritaires au Sahel et «enthousiasme» intact pour développer les relations avec l'Algérie. Le chef de la diplomatie marocaine fait feu de tout bois. Parfois avec de la grosse propagande.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad-Eddine Al-Othmani, a admis, implicitement, dans un entretien publié par le journal saoudien Acharq Al-Awssat que le retrait de confiance à l'encontre de Christopher Ross, émissaire du secrétaire général de l'Onu sur le Sahara Occidental, a affecté les relations du Maroc avec Washington. La décision du retrait de confiance avait été fraîchement accueillie par Ban Ki-moon et la communauté internationale à la seule exception de la France qui s'est contentée d'en «prendre note». Outre Ban Ki-moon qui a réitéré sa confiance en Christopher Ross, la diplomatie américaine a apporté son soutien à l'action de l'émissaire onusien. La décision marocaine, qui n'aurait pas pu être prise sans l'aval du Palais, était hasardeuse au point de susciter des critiques au sein de l'opposition marocaine. Au journaliste, plutôt complaisant et faible en relance, qui lui demandait si les «nuages» apparus entre Rabat et Washington après le retrait de confiance en Christopher Ross étaient «dissipés», Saad-Eddine Al-Othmani a répondu, prudemment, qu'ils étaient «en voie de dissipation». Une prudence qui reste de mise puisqu'au niveau officiel Washington n'a pas changé de position et soutient toujours le diplomate Christopher Ross. Le même embarras s'exprime s'agissant du secrétaire général de l'Onu qui défend fermement son émissaire au Sahara Occidental. Pour le chef de la diplomatie marocaine, il est «difficile de parler d'impasse» sur le sujet.
BAN KI-MOON A BESOIN DE TEMPS… !
«C'est un envoyé personnel dont une partie lui a retiré sa confiance. Le secrétaire général de l'Onu examine la question actuellement. Il ne fait pas de doute qu'il a besoin d'un temps suffisant, nous attendons sa décision», a-t-il déclaré. Le ministre marocain s'est évertué à montrer que les relations entre Rabat et Washington n'ont pas été affectées par l'affaire Ross. Il cite à cet égard les échanges entre diplomates, l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis et la préparation d'un accord de partenariat stratégique. Le chef de la diplomatie marocaine a tenté surtout d'exploiter politiquement la décision du gouvernement espagnol de retirer les travailleurs humanitaires espagnols des camps de réfugiés sahraouis. Parlant pratiquement au nom des autorités espagnoles, il affirme qu'il y avait des «menaces réelles pour les citoyens espagnols dans la région de Tindouf». Pour rappel, des ONG espagnoles ont critiqué la décision de Madrid et ont estimé que les mesures de sécurité prises après l'enlèvement d'humanitaires sont suffisantes. Le chef de la diplomatie marocaine tente de faire l'amalgame entre les trafics de drogues, d'armes et de marchandises dans la région sahélo-sahélienne avec les camps de réfugiés. Il laisse entendre, ce que la présence des ONG dans les camps dément, que l'aide humanitaire envoyée dans ces camps fait l'objet de trafics. Le discours marocain sur ce sujet n'a jamais été crédible mais apparemment le ministre marocain croit que les événements récents dans le Sahel «pourraient convaincre la communauté internationale qu'elle s'est trompée» et que cela l'incitera à «prendre des mesures fortes dans la direction opposée» de celle qu'elle a pris jusqu'à maintenant.
AMALGAMES
Al-Othmani se risque à un autre amalgame à partir du fait, établi, que la guerre contre la Libye a ouvert les arsenaux et renforcé les groupes armés qui déstabilisent le Sahel. «N'oublions pas de rappeler que la cause de la crise au Sahel et le drame sécuritaire vécu par le Sahel et le Sahara sont les armes de Kadhafi et son argent… Ce sont les mêmes armes et argent qui ont créé et renforcé le Polisario…», affirme en usant de la grosse artillerie propagandiste Al-Othmani. Le déferlement des armes sur le Sahel n'est même pas le fait de Kadhafi mais un effet de la guerre livrée par l'Otan en Libye. A l'évidence, Saad Al-Othmani est bien en panne d'arguments pour se lancer dans des amalgames qui ne leurrent personne. Sur le sommet maghrébin, Al-Othmani s'en tient au fait qu'il s'agit d'une décision maghrébine commune et au fait que les Tunisiens ont fixé la date du 10 octobre et n'ont pas signifié officiellement un changement de date. Un journaliste, moins complaisant que celui d'Asharq Al-Alwssat, aurait pu lui faire remarquer que c'est le Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, qui a semé le doute en affirmant que les conditions de la tenue du sommet de l'UMA n'étaient pas «mûres». «Tant que les frontières entre le Maroc et l'Algérie ne sont pas rouvertes, ce sera seulement une réunion de pure forme », avait-il déclaré en introduisant un préalable qui ne pouvait être accepté par Alger. Al-Othmani affirme qu'il conservait le «même enthousiasme» qu'au début de sa mission pour renforcer et développer les relations avec l'Algérie.
«C'est un choix stratégique et nécessaire», a-t-il dit en mettant en avant les échanges de visites et les accords signés depuis son premier voyage à Alger. «Des perspectives de coopération économique à plusieurs niveaux se sont ouvertes, pourquoi ne conserverais-je pas mon enthousiasme ?». Al-Othmani relève que les gens ont tendance «à voir ce qui ne s'est pas réalisé et ne voient pas ce qui se réalise en raison de dossier en suspens comme la réouverture des frontières». «Nous avons dit à maintes reprises qu'il faut développer les relations indépendamment des points des divergences en attendant leur solution définitive. C'est ce que nous espérons réaliser très prochainement».


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