La ville d'Oran compte près d'une quarantaine de parkings réglementés. En seconde zone, la ville renferme des couloirs de stationnement qui n'obéissent à aucune réglementation. Plus de 170 espaces de stationnement de ce genre sont recensés à El-Bahia. Au niveau de ces couloirs de stationnement les automobilistes s'acquittent des sommes allant de 20 à 50 DA. Autre anomalie, aucun parking ne se soumet aux exigences des cahiers des charges, notamment en matière de reçus fixant le tarif de stationnement et qu'on doit délivrer aux usagers automobilistes. Toutefois l'anarchie dans le stationnement devrait disparaître et on pourra, dès lors, espérer voir l'ordre revenir dans les cités, sur les boulevards, dans les rues puisque les éventuels futurs gardiens de parking seront tenus de s'identifier auprès de l'administration locale pour un recensement préliminaire leur ouvrant droit à l'obtention d'un badge pour gérer les espaces devant accueillir des véhicules. Or fraîchement annoncée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, la mesure qui concerne la reprise du contrôle des rues et ruelles transformées en aires de stationnement dans les grandes métropoles n'est pas encore au stade de l'application, chose qui a été affirmée par nos sources. Du côté de la division de la réglementation générale de la commune d'Oran, on apprend qu'aucune instruction n'a été reçue à ce jour. Même information du côté de la sûreté de wilaya. Les services de sécurité qui doiventt veiller à l'application des ces nouvelles mesures, n'ont reçu aucune instruction. Les gardiens des parkings appréhendent ces nouvelles mesures. Certains d'entre eux et pour ne pas attirer l'attention ont décidé d'ôter leurs chasubles ou gilets et de dissumuler leurs faux badges. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait en effet déclaré que « parmi les prochaines actions que le gouvernement entamera, celle relative au problème des parkings où les jeunes sont devenus un danger pour les citoyens», et d'ajouter : « Nous allons mettre ces jeunes sous l'autorité des services de sécurité et ils auront des badges », a-t-il soutenu. L'encadrement de telles activités vise à prévenir certaines formes d'atteinte aux personnes et aux biens et à mieux contrôler les recettes générées par ces activités. La commune d'Oran a recensé 172 aires de stationnement qui pourraient être gérées par des «coopératives de jeunes» conformément aux mesures dictées par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour mettre un terme à l'anarchie qui règne dans ce secteur. La mise en concession des parkings situés sur le territoire de la commune reposera donc sur un contrat et un cahier des charges définissant les conditions de leur exploitation. Cela permettra de renflouer les caisses de la commune tout en donnant un cachet officiel à un certain nombre d'emplois au profit des jeunes exploitants qui seraient retenus dans le cadre de cette opération. Il faut signaler que plus de 350 gardiens auraient déjà été recensés à travers la commune d'Oran, mais à peine une dizaine de jeunes seulement ont formulé leur souhait d'adhérer à ce projet de concession. L'instauration d'un dispositif de gestion des parkings, à la fois au profit des jeunes sans emploi et des recettes communales en difficulté, relève en fait d'une étude au cas par cas devant être menée par les gestionnaires directement concernés par les espaces publics à concéder.