Les objectifs fixés par Algérie Télécom durant l'année 2012 n'ont pas été atteints. C'est l'aveu qu'a fait le président-directeur général du groupe Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, dans un message adressé à ses employés à l'occasion de la fin de l'année. « L'exercice précédent a été moyen», avoue le premier responsable d'Algérie Télécom qui fait état toutefois d'une «légère croissance» enregistrée durant l'année écoulée. «Les objectifs fixés par Algérie Télécom n'ont pas été atteints, ce qui rend la tâche plus ardue pour les prochains exercices», a déclaré le patron d'Algérie Télécom qui appelle au passage les travailleurs de son département à rattraper le retard accumulé. M. Mehmel rappelle par ailleurs que le groupe qu'il dirige active dans un domaine à forte croissance et à forte évolution et, par conséquent, il doit s'inscrire dans «un processus d'investissement permanent, tant dans les infrastructures que dans les ressources humaines». Plus incisif, Azouaou Mehmel, qui avait promis dès sa nomination de redresser la barre d'Algérie Télécom, soutient que les images que donne l'entreprise pour ses employés et actionnaires, comme pour ses clients et fournisseurs, «ne reflètent nullement ce qu'elle devrait être». «Tel que nous voyons les choses, l'entreprise reste fortement bureaucratique et n'arrive pas à concrétiser dans les délais les projets de mise à niveau de son outil de production», a-t-il estimé, citant l'exemple des récents incendies d'Alger et de Ouargla qui témoignent, ajoute-t-il, de «l'impossibilité d'assurer la continuité du service en cas de sinistre». «Cet état de fait rend plus ardue la satisfaction des clients sur les plans quantitatif et qualitatif à un moment où nos abonnés continuent à être traités comme simples usagers», se désole le premier responsable d'Algérie Télécom qui regrette également de voir l'entreprise perçue par ses clients et ses partenaires comme une entreprise archaïque qui est loin des évolutions technologiques. «Cette situation engendre un grand mécontentement des clients sans oublier celui des pouvoirs publics dont la volonté et l'engagement pour le développement des TIC dans la société n'ont pas manqué d'être réitérés lors du dernier Conseil des ministres», a encore fait savoir le PDG d'Algérie Télécom dans sa lettre en ajoutant qu'«Il est vrai que la tâche est lourde et le défi est immense, mais je reste profondément convaincu que la réussite est à notre portée pour peu que nous nous remettions en cause en nous mettant toujours du côté du client pour mieux le servir». «Le client, dans un environnement concurrentiel, ne sera pas seulement l'arbitre mais aussi et surtout le juge qui prononcera une sentence sans appel», note M Azouaou dans son mea culpa, en s'engageant par ailleurs, à «initier toutes les actions» et à mobiliser «tous les moyens susceptibles de permettre à tout le monde d'accomplir sa mission dans les meilleures conditions possibles». Enfin il y a lieu de noter que des centaines d'abonnés continuent d'être privés de téléphone au niveau du Grand Alger, à la suite de l'incendie qui a eu lieu le 19 décembre dernier à la Grande Poste. Algérie Télécom continue d'affirmer que les lignes en question seront rétablies dans les «meilleurs délais». Dans un communiqué rendu public jeudi dernier, l'entreprise soutient que la situation au niveau du central téléphonique de Larbi Ben M'hidi a été normalisée, comme prévu, le 29 décembre 2012 mais que «des cas de dérangements en ligne n'ont pas pu être localisés et traités pour des raisons liées à l'arrêt des équipements d'extrémités». Algérie Télécom ne donne aucune date précise sur le rétablissement de ces lignes interrompues, faut-il le rappeler, à la suite d'un incendie qui s'est déclaré à l'intérieur de la Grande Poste, le jour de la visite du président français, François Hollande, dans notre pays. A ce sujet, il faut également rappeler que le parquet avait décidé d'ouvrir une enquête sur les causes et les circonstances de cet incident qui a eu lieu dans le périmètre que devaient emprunter le président Bouteflika et son homologue français.