Contrairement aux transporteurs urbains par bus, pour lesquels l'application des nouveaux tarifs décidée par la tutelle le 3 janvier dernier n'a pas rencontré trop d'obstacles, les autres professionnels du secteur, les taxieurs en l'occurrence, semblent éprouver toutes les peines du monde pour passer à la nouvelle tarification. Près de trois semaines après l'annonce du contenu détaillé de la décision portant sur les nouveaux tarifs des transports, les coûts des déplacements par taxi à Constantine, toutes destinations confondues, gardent encore «officiellement» les mêmes valeurs. Du côté des clients, on ne se plaint pas de ce retard. «C'est déjà assez cher», soutiennent certains clients à propos des tarifs pratiqués avant l'avènement de la hausse introduite par la décision en question. D'autres rappellent que les taxieurs en activité sur plusieurs lignes ont augmenté «abusivement» les tarifs, bien avant le 3 janvier et sans attendre une quelconque autorisation de la tutelle. En tout cas, cette lenteur qui marque le passage à la nouvelle tarification chez les taxieurs ne peut pas être une simple note d'indulgence vis-à-vis du client. Le responsable du syndicat des taxieurs (UNACT), M. Bousbaa, le confirme, annonçant dans ce sens que la hausse des tarifs de transport par taxi «entrera en vigueur à partir de demain, au plus tard mardi 29 janvier». Notre interlocuteur nous révèlera que l'application des nouveaux tarifs a été retardée à cause d'un «désaccord» sur les prix consentis par la direction des transports pour certaines destinations. «Nous avons rencontré un problème avec les lignes de la cité Emir Abdelkader (ex-Faubourg), Sidi Mabrouk, Ziadia et Djebel El Ouahch, car les tarifs fixés par la tutelle ont été rejetés par la corporation», indique notre interlocuteur. Précisant dans ce sens que le tarif de la place à destination de Sidi Mabrouk et Ziadia, fixé à 25 dinars, n'a pas été du goût des taxieurs, qui proposent eux un tarif de 30 dinars (5 dinars en plus), et l'on revendique 40 dinars pour le prix de la place en direction de Djebel El Ouahch. Tout se décidera aujourd'hui à propos de ces points en «litige» lors d'une rencontre annoncée entre les syndicalistes et les responsables de la direction des transports. Quant aux nouveaux tarifs sur d'autres lignes, «tout est arrangé», nous signale M. Bousbaa. Pour l'exemple, il nous indique que le prix de la place vers la nouvelle ville Ali Mendjeli connaîtra une hausse de 10 dinars, passant de 50 à 60 dinars, le tarif sur la ligne de Boussouf est fixé à 35 dinars (5 dinars en plus). Ce sont là des prix admis par toutes les parties et qui n'attendent que la signature de la fiche des nouveaux tarifs qui sera approuvée après ce dernier round des négociations prévu aujourd'hui entre les représentants des taxieurs et la tutelle.