La récupération des déchets, en Algérie, est une importante opportunité à saisir. Le marché du recyclage est estimé à 23 milliards de DA (environ 230 millions d'euros). Les investisseurs peuvent y trouver un intérêt et l'Etat gagnerait à faciliter la filière environnementale, à fort potentiel de création d'emplois. A Oran, il existe 60 micro-entreprises qui opèrent dans la récupération des déchets et qui valorisent, à peine 40% des déchets, selon la direction de l'Environnement. Selon la même source, l'activité n'est pas nouvelle à Oran, elle se pratique, depuis des années, dans l'informel et près de 20% des déchets sont récupérés et recyclés, par le secteur informel. En plus de la création de postes d'emplois, l'opération de gestion, de recyclage et de valorisation des déchets permet de générer de la valeur ajoutée. «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» et de plus en plus d'entreprises se lancent, désormais, dans la filière du recyclage des déchets ménagers, à Oran. L'Etat mise beaucoup sur le développement d'une industrie de récupération et de recyclage. Elle est au cœur même du Programme national de gestion des déchets municipaux (PROGDEM), qui constitue le principal cadre de référence, en termes de gestion et de valorisation des déchets ménagers. Depuis les années 1970, le recyclage est source d'énergie et une activité incontournable de l'économie de beaucoup de pays. En plus de l'indéniable intérêt, pour l'avenir écologique des générations futures, le recyclage a une incidence, particulièrement, positive sur l'économie. Certaines viennent, en effet, de se lancer dans des programmes de récupération de verre, de plastique, les déchets ferreux et non ferreux et même de papier. À travers des bonifications et des avantages, plusieurs entreprises se sont investies dans la récupération des déchets en carton et en papier. En effet, près de 5.000 tonnes de déchets de papier ont été exportées par des entreprises privées spécialisées dans la collecte de ces déchets, durant le premier semestre de l'année 2013. Cette quantité a été exportée via le port d'Oran vers l'Espagne, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Cette activité stimulante participe, d'une part, dans la préservation de l'Environnement, et contribue, d'autre part, à combler le déficit de production du papier, voire à dégager un plus pour l'exportation. L'Algérien consomme une moyenne annuelle de 16 kg de papier, d'où la nécessité de faire valoir la récupération, au vu de son intérêt tant social, écologique, qu'économique. La récupération du papier usagé doit être stimulée et renforcée, en vue d'atteindre un volume de 2 millions de tonnes par an, au niveau national. Les investisseurs peuvent y trouver un intérêt. Et l'Etat gagnerait à faciliter la filière environnementale à fort potentiel de création d'emplois. Le processus de récupération et de recyclage des déchets nécessite l'implication des collectivités locales, ce qui n'est pas le cas, actuellement, en Algérie. L'Etat a mis en place une stratégie de préservation de l'Environnement, au début des années 2000, soutenue par une batterie de lois et de mesures coercitives. Mais, sur le terrain, ces mesures tardent à prendre forme.