La terre a encore tremblé à Alger. En effet, une secousse tellurique de magnitude 4 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été enregistrée hier samedi à 11h19 dans la wilaya d'Alger, selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG). L'épicentre de la secousse a été localisé à 22 km au nord-est de Bologhine, a précisé la même source. Un autre tremblement de terre de magnitude 3.4 avait été enregistré jeudi à 21h31 dans la wilaya d'Alger, toujours selon CRAAG. L'épicentre a été localisé en mer à 15 kilomètres au nord-est de Bologhine, a précisé la même source dans un communiqué. Vendredi 1er août à 05h11, un séisme de 5,6 sur l'échelle de Richter avait fait six morts et plus de 400 blessés dans la même région. La secousse dont l'épicentre avait été localisé à 19 kilomètres au nord-est de Bologhine avait été suivie de nombreuses répliques et a suscité un mouvement de panique au sein de la population de la capitale. Le séisme a fait six morts et 420 blessés, selon un bilan des services hospitaliers. Il s'agit de quatre personnes, prises de panique, qui se sont jetées par la fenêtre et deux autres, décédées suite à un arrêt cardiaque, selon les mêmes sources. Plusieurs habitations et édifices publics de la Casbah d'Alger ont subi des dégâts, selon la police urbaine du patrimoine installée dans la basse Casbah qui a rappelé que la majorité des constructions affectées étaient déjà classées «dangereuses» et leurs occupants inscrits au «programme pour le relogement». L'opération de relogement qui se poursuit à ce jour avait débuté le soir même pour les familles dont les habitations présentaient un réel danger d'effondrement. Les Algériens sont mal préparés aux séismes. Alors que le séisme du 1er août a coûté la vie à 6 personnes, c'est bien la culture de prévention des tremblements de terre qui semble avoir échoué. Car c'est la panique qui a tué, non le séisme lui-même, selon des spécialistes en sismologie. Le 21 mai 2002, un violent séisme d'une magnitude de 5,8 sur l'échelle de Richter frappa la wilaya de Boumerdès et plusieurs localités de la capitale. Le bilan officiel avait fait état de 2 300 morts et 130 000 sans-abri.
