Pour les joueurs convoqués en équipe nationale, c'est la reprise après le Mondial brésilien, tandis que pour Christian Gouraff, c'est le jour « J », celui où débutera sa principale tâche, celle d'entraîneur de la sélection nationale avec un objectif bien déterminé, à savoir poursuivre la progression d'ensemble relevée au mois de juin au Brésil. Ce stage, aussi court soit-il, est très important, dans la mesure où les joueurs entameront un nouveau cycle, avec un nouvel entraîneur à la personnalité bien différente de celle de son prédécesseur. Ceux qui connaissent le technicien breton, affirment bien volontiers qu'il est plus communicatif et plus ouvert au dialogue, ce qui n'était pas le cas de Halilhodzic. Déjà, en faisant appel aux joueurs «punis» par le Bosnien, Gourcuff a marqué son empreinte, en donnant une autre chance à ces éléments. En fait, les locaux ouvriront le bal dès cet après-midi sous la houlette du préparateur physique Marie Guillaume, et seront rejoints par les pros demain. En principe, le groupe sera au complet et Gourcuff entamera son travail. Etant donné le peu de temps dont il dispose, le coach national ne peut procéder à de grands changements, tant sur le volet de l'équipe type que de la conception de jeu globale. Déjà, après la blessure du latéral titulaire Ghoulam, Gourcuff a prévu le nîmois Harek comme suppléant, en espérant que ce dernier sera à la hauteur. Cependant, et grâce au président de la FAF Raouraoua, le sélectionneur français a visionné les dix dernières rencontres de l'Ethiopie. En présence de son adjoint Yazid Mansouri, il a passé au crible ces vidéos, relevant de précieuses informations dont il compte bien tirer profit lors du match. En technicien méthodique, Gourcuff a tout noté, les forces, les faiblesses et l'organisation tactique. Toutefois, cette dernière pourrait subir des changements, avec la nomination d'un nouvel entraîneur, le portugais Mariano Barreto, en remplacement de Sewnet Bishaw, limogé après une CHAN 2014 ratée. Tout porte donc à croire que le coach de l'EN d'Algérie ne s'aventurera pas en terrain inconnu. Du côté du centre technique de Sidi Moussa, on a appris que Gourcuff se réunira avec les joueurs demain soir où les grandes lignes du projet seront abordées. Il sera bien sûr question des objectifs à atteindre. Les capés feront connaissance aussi avec la méthode de travail de leur nouvel entraîneur. On présume que les fennecs seront réceptifs et qu'ils seront convaincus par le message de Gourcuff. On conviendra, que, pour une entame de travail avec une équipe nationale, les circonstances sont ardues avec ce très court stage et deux matches en six jours. En effet, le premier match se jouera à Addis Abeba samedi à 16h00, tandis que le second choc aura lieu mercredi 10 septembre au stade Tchaker de Blida. Pour ce faire, Gourcuff a établi un programme précis, avec des séances d'entraînements et des décrassages, ces deniers étant destinés à atténuer la fatigue des joueurs. Certes, le groupe est constitué par 27 capés, mais la plupart ne sont pas en forme. Seuls les joueurs évoluant en Espagne, en France, en Turquie et en Angleterre sont en bonne condition physique. Cependant, des joueurs comme Brahimi (en super forme avec son club) Feghouli, Medjani, Taïder, Boudebouz, Lacen, Guedioura, Belkalem et Belfodil, sans oublier les locaux comme Zemmamouche, Karaoui, Cedric et Chaouchi, disposent d'une expérience appréciable dans ce genre de rencontres à l'extérieur, dans un environnement plutôt stressant. En somme, les fennecs qui ont brillé au Brésil sont tenus de confirmer leur nouvelle aptitude, avec le concours d'un entraîneur certainement compétent mais dont ce sera la première expérience à ce niveau.