Un exercice simulant le crash d'un avion a eu lieu mardi à l'aéroport international Aboubakr-Belkaïd de Chlef pour tester le plan d'urgence de l'aéroport, évaluer ses moyens locaux et analyser leur fiabilité. L'exercice, organisé tous les deux ans par le ministère des Transports conformément à l'instruction N° 1224, a pour but de tester le mode opératoire des différents intervenants concernés par ce genre de situations et le système de modules de l'appareil, ont précisé les organisateurs. Voici la chronologie de l'opération supervisée par le général Cheklal Salah, commandant de la base aérienne de Gouassmia et le directeur de l'ENNA. Il était exactement 10h50 lorsque les contrôleurs de la tour de contrôle de l'aéroport reçoivent un message de détresse émanant d'un Boeing 737 de ligne de la compagnie nationale juste après son décollage et ayant à son bord 138 passagers dont 8 membres d'équipage. Le pilote fait état aux aiguilleurs du ciel d'un feu qui s'est déclaré au niveau du moteur gauche de l'appareil. Quelques minutes après l'appel, l'avion disparaît des écrans-radars. L'avion venait de faire un crash à environ 5 km de la piste d'atterrissage dans la commune de Labiodh Médjadja. Aussitôt, le centre des opérations d'urgence (le CDOU) donne l'alerte et organise les premiers secours. Une dizaine de camions contre-incendie de la Protection civile secondés par ceux de l'aéroport, près de deux cent secouristes de la Gendarmerie nationale, de la police, de la douane et de la santé convergent vers le leu de l'accident. Tout d'abord, les militaires et les gendarmes procéderont à sécuriser le lieu du crash en en interdisant l'accès aux nombreux curieux. Ensuite, les secouristes entamèrent leur travail en dégageant les corps des victimes de la carlingue. On dénombre 48 morts et 90 blessés. Sur place des tentes de fortune sont dressées pour accueillir les premiers blessés qui seront pris en charge par les médecins des EPSP et EPH. Quelques minutes plus tard, alors qu'un hélicoptère militaire survolait la zone, un autre atterrit à proximité du lieu du crash pour évacuer par les airs les premiers blessés graves vers la base aérienne de Gouassmia. Cependant, devant l'ampleur de la catastrophe, plusieurs rotations seront nécessaires pour évacuer les blessés vers la base où un dispositif sanitaire est mis en place. Il faut dire que les opérations de secours se sont déroulées dans de bonnes conditions compte tenu du beau temps, du terrain non accidenté, et de la proximité de l'aéroport et de la base militaire, à peine 5 km. Les douaniers présents sur les lieux récupéreront seulement 6 valises appartenant aux passagers du vol Chlef-Marseille, les autres étant détruites par le feu. La boite noire a été retrouvée et remise aux services de la Gendarmerie nationale tandis que la police scientifique et les gendarmes épaulés par une équipe de cynophiles cherchent des indices qui peuvent leur donner des informations sur le crash. A 12 h 30, l'exercice prend fin et c'est le moment pour les organisateurs d'en tirer les conclusions. A ce sujet le général, commandant de la base militaire de Gouassmia, dira que «cet exercice, le troisième du genre, a été couronné de succès d'autant plus que tous les intervenants ont été à la hauteur de l'évènement, chacun dans son domaine».