L'ouverture des plis concernant le deuxième lot du jardin méditerranéen citadin d'Oran aura lieu demain jeudi, a-t-on appris de source proche de ce projet. Doté d'une enveloppe financière de 6,7 milliards de centimes du budget de la wilaya, l'espace du site concerné par cette 2ème tranche s'étend du centre de conférences d'Oran (CCO) jusqu'au site de la future Ecole supérieure du Tourisme . Il s'agira en fait de parachever l'espace verdâtre, en voie d'achèvement, qui s'étale le long de la frange maritime à l'est d'Oran, au prolongement vers la localité d'El Menzeh (ex Canastel) sur une dizaine d'hectares. Lors de sa dernière visite de chantier, en début de semaine, le wali a eu l'engagement du maître de l'ouvrage, la direction de l'Environnement, de livrer le 1er lot de ce parc citadin en début de saison estivale, soit avant même le délai contractuel qui expire début septembre, sachant que ce lot s'étend du tribunal administratif jusqu'à l'hôtel Méridien. La première étape de réalisation de ce parc aux multiples facettes consistera à mettre en place un rideau de verdure doublé de palissades et d'une ceinture d'arbres. La seconde consistera en le reboisement d'au moins le tiers du terrain, l'aménagement d'une aire gazonnée, d'un pont en bois, d'une dizaine de passerelles permettant de passer d'une aire de détente à l'autre, de kiosques en bois et de cafétérias, qui seront construits à l'aide de structures préfabriquées en bois. Le tout sera entouré de nombreux espaces de jeux pour enfants. Le chef de l'exécutif de la wilaya, qui a évoqué l'importance de ce jardin qui vient d'être réapproprié par les citoyens d'Oran, une ville qui accuse un déficit en matière d'espaces verts, de loisirs et de détente, avait instruit la direction de l'Environnement, à l'occasion d'une première visite, de réaliser un parking comme solution au problème de stationnement de véhicules qui va se poser. Ainsi, après une longue traversée du désert qui a même failli hypothéquer son destin, voilà enfin le projet du jardin citadin méditerranéen, un immense pan de verdure qui va s'étendre, sur 25 hectares, sur la frange marine est de la ville d'Oran, qui commence à se réaliser sur le terrain. D'un coût estimatif de 350 millions de DA, cet espace vert grandeur nature ne se veut pas un simple jardin public, à l'instar de celui de M'dina Djdida, d'El-Othmania ou la «Promenade de l'Etang», c'est-à-dire un terrain enclos, paysagé et planté, destiné à la promenade et à l'agrément du public, mais plutôt un parc citadin conçu de la même façon que les lieux urbains et bénéficiant des mêmes attentions que les bâtiments officiels, avec à la clé une architecture et un mobilier spécifiques dans cet espace à mi-chemin entre la ville et la nature. En fait, ce jardin ne sera pas implanté sur 25 hectares d'un seul tenant, mais sur deux sites très légèrement séparés l'un de l'autre. Il est utile de rappeler que le projet en question a été inscrit depuis plusieurs années déjà, mais il est resté en stand-by, pour des raisons inconnues, jusqu'en 2011 où le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a relancé ses services pour engager les procédures administratives nécessaires à la publication d'un avis d'appel d'offres international pour l'étude de ce jardin. D'aucuns n'ignorent pas l'effort consenti par l'ex-wali, y compris par l'exercice d'un «forcing» à haut niveau, afin de remettre sur les rails ce grand projet qui contribuera à donner à Oran sa dimension de métropole, avec une approche orientée vers la création de nouveaux espaces verts qui manquent affreusement à Oran.