Les espaces de loisirs destinés aux jeunes accusent un manque criard à telle enseigne que l'on voit depuis quelques temps des tables de billard et des baby-foot installées en plein air. A Oran, ce n'est un secret pour personne que les loisirs accusent un grand déficit. Dans une grande ville comme Oran on a pensé à tout sauf aux espaces de loisirs. Pourtant, les centres de jeux sont des cadres privilégiés pour stimuler et favoriser les activités ludiques des enfants et même des moins jeunes. Deux facteurs sont indispensables à l'émergence d'une culture de loisirs : le temps et l'espace. Les Algériens disposent globalement du temps mais manquent malheureusement d'espaces de loisir culturels, sportifs, divertissants A Oran mis à part le parc d'attraction d'El-Hamri et quelques airs de jeux mal fréquentés et mal gérés, la ville manque énormément d'espace de détente pour les enfants en cette période de vacances. « Le développement du secteur des loisirs réservés aux enfants est négligé. Les enfants ne peuvent utiliser leurs temps libre et s'adonner à ce qu'ils aiment », dira un père de famille. « Les vacances pour ces enfants sont loin de rimer avec détente. Si pour certains privilégiés, notamment la haute sphère de la société, le programme est déjà tracé, pour bon nombre d'Algériens, c'est un luxe de s'offrir une petite semaine de vacances dans un site loin du vacarme de la ville », ajoute-il. Quelles alternatives face à une telle situation aux ménages à revenu limité ? Aucune sinon rester cloîtré à la maison et priver les enfants de détente au moment où ils en ont grand besoin. Alors pour cette majorité de gens, comment occuper les vacances des petits ? Un problème presque insoluble et une question dont la réponse est difficile à trouver. La population algérienne est, en effet, composée d'une grande proportion de jeunes et d'enfants qui sont souvent les plus demandeurs d'activités de loisir. La culture du loisir n'existe pas encore en Algérie, mais elle émerge doucement. Et bien que les grandes villes disposent de plus d'infrastructures de loisirs par rapport aux autres villes du pays, leur nombre est encore insuffisant et elles ne sont pas forcément entretenues. Du coup, cette carence flagrante en lieux de loisirs rend difficiles les sorties des familles de classe moyenne durant les week-ends et les périodes de vacances. Pour offrir aux enfants quelques moments de détente, le centre des Conventions d'Oran, Ahmed Ben Ahmed, abrite depuis jeudi et jusqu'au 31 du mois en cours la 2ème édition du salon des loisirs et de divertissements. La tenue de cette manifestation, coïncidant avec les vacances scolaires du printemps, offrira aux enfants et aux adolescents de plonger dans un monde ferriques, pendant 12 jours, et constitue une excellente opportunité pour les citoyens, qu'ils soient enfants, jeunes ou adultes, pour s'assurer des moments de détente et de distraction en ces temps marqués. Un parc aventure avec des structures gonflables, karting, patinoire, trampoline multifaces, piscine géante avec bateaux électriques, sont au programme. Selon l'un des responsables de la société qui organise le salon, une association sera créée prochainement pour promouvoir la culture des loisirs et défendre le droit des enfants aux divertissements. Les activités culturelles ou sportives sont, de l'avis de tous les spécialistes de la petite enfance, très importantes. Elles développent chez l'enfant un sentiment de solidarité tout en améliorant ses capacités mentales et physiques.