Mis à part les projets de construction de logements dont il a jugé le rythme de progression plus ou moins satisfaisant, le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah, a constaté, non sans regret, que tous les autres connaissent des retards considérables et que, de son propre avis, il y en a qui n'ont pas bougé d'un iota. « C'est les mêmes taux d'avancement que j'avais relevé lors de ma dernière visite dans la daïra », s'est-il étonné devant les responsables locaux de la daïra au cours de la visite qu'il a effectuée hier matin à Aïn Abid. Il en est ainsi du projet de réalisation d'une annexe culturelle. « Ce projet, qui devait être livré durant ce mois de janvier, a fait observer le wali, a consommé des milliards et on voit qu'il a pris beaucoup de retard ». Et les responsables auxquels il s'est adressé ont fait savoir qu'il sera livré probablement au mois de mars prochain. Le wali est parti très mécontent pour découvrir qu'une autre annexe prévue pour la sûreté urbaine se trouve dans le même cas. Et c'est encore pire en ce qui concerne un autre projet de 160 logements lancé il y a plus de deux ans et qui vient d'atteindre, à l'heure actuelle, le taux de moins de 10% seulement. Les causes de ce retard phénoménal avancées par les responsables concernés n'ont pas du tout convaincu le wali. Ce dernier n'était pas au bout de ses peines lorsqu'il a visité le chantier de construction d'un autre projet de 200 logements qui enregistre aussi beaucoup de retard. Se rendant au village agricole de Amamra 20-Août 1955, le wali s'est heurté aux réclamations de ses habitants sinistrés qui lui ont fait part de leurs peines : absence d'électricité, pas de gaz ni AEP, pas d'aménagement de routes. Et de leur promettre, pour la semaine prochaine, le démarrage d'un programme de branchement au courant électrique et à l'eau potable en chargeant les autorités locales de veiller à l'application de la décision qu'il venait de prendre. Le seul sujet de satisfaction, le wali l'a rencontré au cours de cette visite quand il a inspecté le projet de 6.000 logements LPP construits dans la ville d'Aïn Abid dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Ce projet étant en voie d'achèvement, M. Ouadah a procédé symboliquement à la remise des titres de loyers et des clefs à quelques familles bénéficiaires. Mais il a dû quand même insister auprès des responsables, notamment ceux du bureau d'étude qui assure le suivi du projet ainsi qu'à l'endroit des autorités locales sur le respect de la culture et des spécificités de la population locale dans la conception des logements.