La vente sans factures continue de proliférer. Le mois de juin dernier, le chiffre d'affaires dissimulé, c'est-à-dire les opérations commerciales pratiquées sans factures, sur le marché local a avoisiné les 960 millions de dinars, selon le directeur du commerce de la wilaya d'Oran. Le défaut de facturation représente environ 20% des infractions au code du commerce enregistrées, selon la direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes près le ministère du Commerce. Le défaut de facturation est relevé dans la majorité des commerces visités par les agents de la direction régionale du commerce après le défaut d'hygiène et l'insalubrité des lieux. Les mêmes services ont effectué près de 12.115 interventions de contrôle liés aux pratiques commerciales. Ces sorties se sont soldées par l'établissement de 1.989 procès-verbaux et la proposition de fermeture de 119 commerces. La majorité des infractions sont liées à l'absence de registre de commerce, défaut de facturation, défaut d'affichage de prix, opposition au contrôle Pour ce qui est du contrôle de la qualité, sur les 4.151 commerçants contrôlés, 744 ont été traduits en justice pour diverses infractions (défaut d'hygiène, vente de produits impropres à la consommation ) 31 commerces ont été proposés à la fermeture. Les sorties ont touché les marchés, les grossistes, les détaillants, les établissements à caractère alimentaire, boucheries, boulangeries, crémeries, fast-foods... Certains commerçants et producteurs profitent de la période du ramadhan, où la consommation des produits alimentaires augmente, pour mettre sur le marché des produits de mauvaise qualité. Pour faire face à ces dépassements et préserver la santé du consommateur, la direction du commerce avait mis en place un important dispositif de contrôle. Durant cette période, près de 35 tonnes de produits impropres à la consommation ont été saisis. Il s'agit de différents produits alimentaires dont la viande rouge, la viande hachée impropre à la consommation, la viande blanche (dinde et poulet), des produits laitiers. Avec la hausse de la consommation durant le mois de ramadan et la saison estivale, une multitude de produits d'origine douteuse apparaissent sur les étals notamment sur le marché informel. Aussi, beaucoup de producteurs activent uniquement pendant les périodes de forte consommation et changent d'activité par la suite. Le manque d'implication des consommateurs pour faire face à ces produits douteux comme les boissons (jus de fruits, limonades) qui sont parfois fabriqués dans des domiciles familiaux ne fait qu'accroître le risque sur la santé du consommateur.