L'Algérie semble décidée à ne plus se faire surprendre par d'éventuelles catastrophes qui peuvent survenir pendant le pèlerinage à La Mecque et à préparer pour la circonstance une banque d'ADN des hadjis' algériens. En effet, le directeur général de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO), Youcef Azouza, a indiqué, à la Radio, que l'Algérie est le premier pays et le seul, actuellement, qui a mis en place un fichier local des prélèvements ADN, des pèlerins, en prévision d'un événement tragique comme celui de la saison précédente où l'identification des hadjis' morts à Mina a pris du temps. Ces prélèvements ADN ont été effectués sur tous les pèlerins nationaux, sur instruction du ministère de tutelle, pour faciliter les identifications nécessaires en cas de décès dans les Lieux Saints. Ces prélèvements ont été décidés par les autorités sanitaires en collaboration avec le ministère des Affaires religieuses, suite à la dernière bousculade de Mina survenue l'année dernière. Plusieurs victimes de cette bousculade meurtrière n'ont pas pu être identifiées par les autorités saoudiennes. Un fichier local des prélèvements ADN, sur les ongles et le cuir chevelu des futurs pèlerins a été, ainsi, mis en place, à partir de cette année, par les services sanitaires. Evoquant le bracelet électronique, Youcef Azouza a indiqué, qu'en collaboration avec le ministère de la Santé, 500 hadjis' ont été équipés, exprimant son espoir de voir cette expérience donner des résultats probants et être généralisée à l'avenir. Rappelant que le dispositif permettra de suivre les pèlerins lors de leur parcours, d'effectuer des appels vocaux et d'émettre un signal SOS. «Une des fonctionnalités du dispositif permet de définir une zone de sécurité que les pèlerins ne doivent pas dépasser. Si c'est le cas une notification en informera le guide et ceux-ci peuvent intervenir pour éviter les pertes», avait expliqué un cadre du groupe Condor' qui a conçu le bracelet GPS «Siwar El Hadj». Le dossier médical du patient sera également accessible en cas de problèmes de santé, sur place. Ces hadjis' choisis avec le département de la Santé, sur les 28.800 pèlerins qui composeront le contingent algérien, «nécessitent un suivi médical», selon Rachid Saidi, directeur des études, de l'information et de la programmation à l'ONPO. Par ailleurs, l'envoyée spéciale de l'APS aux Lieux Saints de l'Islam rapporte que les Algériens continuaient d'affluer, hier, à Médine. Ainsi, 6.785 hadjis' présents actuellement, dans la ville sainte, sont hébergés dans les 21 hôtels qui leur ont été réservés, soit 7 par l'ONHO qui prend en charge 3.199 pèlerins et 14 par les Agences de voyages qui se chargent de l'hébergement de 3.586 hadjis'. Pour sa part, le Dr. Mohamed Zineddine Bettarcha, chef d'antenne médicale à Médine, a souligné l'âge avancé des hadjis'. Il a indiqué deux pèlerins âgés de plus de 90 ans présentant des pathologies chroniques ont été hospitalisés, lundi dernier, craignant le plus «les insolations, les diarrhées et les déshydratations, notamment chez les personnes âgées et les malades chroniques, en dépit de l'existence de médecins biologistes qui suivent, à la lettre, l'alimentation des hadjis' et leur prodiguent des conseils à ce sujet».