Après deux années en DNA, le WA Tlemcen a réussi à relever un sacré défi, celui de retrouver l'antichambre de l'élite et éviter de végéter dans les divisions inférieures comme c'est le cas d'autres clubs de l'Ouest. Les Widadis de l'entraîneur Kheir Eddine Kherris sont parvenus à gagner haut la main leur billet pour la Ligue 2 avant terme. A deux journées de la fin du championnat, les Tlemcéniens ont battu tous les records et possèdent à présent une avance de quinze longueurs sur leur plus proche rival, l'OM Arzew. Pourtant, après les changements opérés durant l'intersaison, rien ne laissait présager une telle réussite. Mais le Wided version 2016/2017, a eu la chance de pouvoir compter sur des dirigeants dévoués connaissant parfaitement le football et totalement désintéressés. Il s'avère que l'élection de Soulimane Nasr Eddine, qui est au service du club depuis plus de trois décennies, élu président du CSA à la place de Mohamed Bereksi, a été une judicieuse décision de la part des membres de l'AG. De toute évidence, c'était le bon choix. Dès son installation, Soulimane Nasr Eddine, chargé également de la gestion de la section football, a misé sur les enfants du club. Son choix s'est porté sur Kheir Eddine Kherris, Kamel Hebri et Zitouni, ce dernier ayant été remplacé par Bouziane Benyamina. Malgré une crise financière aiguë, le staff technique a su canaliser le groupe. Face à ces impondérables financiers, le WAT a tenu le coup grâce à la confiance des joueurs envers la direction et le staff technique. Kherris et ses proches collaborateurs ont su créer une bonne ambiance. La force du WAT cette saison aura été donc cet esprit de famille qui a régné tout le long du parcours où le WAT a fait cavalier seul, ne concédant que deux défaites seulement et disposant de la meilleure défense avec seulement neuf buts encaissés sur 28 matches joués. Les résultats ont dépassé toutes les espérances et le rêve s'est réalisé avec le grand retour en Ligue 2. Il reste que les autorités locales doivent assister le club financièrement pour lui permettre de retrouver sa place parmi l'élite. Certes, les joueurs ont dû recourir récemment au boycott de séances d'entrainements, mais ils sont revenus à de meilleurs sentiments en raison du respect qu'ils vouent à leurs entraîneurs et dirigeants. A présent, tous les espoirs reposent sur le wali de Tlemcen pour débloquer la situation et terminer l'œuvre entamée. A noter que le stade Akid Lotfi est fermé depuis le 1er mai pour des travaux d'aménagements et la pose d'une nouvelle pelouse, l'interruption du championnat étant à l'origine de ce retard.