Suite aux dernières instructions du wali d'Oran, une opération de démolition de constructions illicites a été menée hier dans la localité côtière de St Rock et au centre de la commune de Aïn El Turck sur le territoire de la daïra de Aïn El Turck. L'opération s'est déroulée en présence des responsables de l'APC de Aïn El Turck. Les forces de l'ordre étaient présents afin d'éviter tout éventuel dépassement. Trois constructions illicites érigées sans aucune autorisation à St Rock et une autre sur un espace vert au centre de Aïn El Turck ont été rasées. Selon la responsable du service d'urbanisme à Aïn El Turck, cette opération qui va s'inscrire dans le temps touchera toutes les constructions illicites à travers le territoire de la commune de Aïn El Turck. Outre la démolition, les services de police ont procédé à l'arrestation des individus à l'origine de ces constructions. L'année dernière, 30 autres masures à Haï Zouhour sur les hauteurs de Mers El Kébir et quatre autres dans la petite localité de La Madrague près de Cap Falcon, dans la commune de Aïn El Turck, ont été démolies. Il importe également de signaler dans ce même registre que le phénomène des constructions et autres extensions illicites a pris des proportions démesurées dans la daïra de Aïn El Turck et ce, avec tout l'impact négatif qui se répercute sur l'environnement de cette région côtière dont la principale vocation s'articule, comble de l'ironie, autour du tourisme. En effet, cette triste situation est manifeste ces dix dernières années avec des baraques, montées généralement durant la nuit, à la hâte, avec de la tôle et du parpaing, dans différentes zones de cette daïra qui s'étend sur une superficie de 19,410 hectares. Leur nombre a atteint aujourd'hui 2 025. «Dès son apparition, ce phénomène n'était en réalité qu'un vulgaire calque d'exode rural de familles prétendues sinistrées venues de diverses contrées. Mais il s'est transformé par la suite en une monnaie d'échange pour l'acquisition d'un logement souvent aux dépens des autochtones, sinon comment expliquer que les relogés ont depuis cédé ou loué leurs logements ?», a confié un retraité de l'APC de Aïn El Turck. Notons encore que le phénomène n'a pas épargné certaines infrastructures et biens communaux répertoriés. Les autorités locales ont en effet été confrontées à de grosses difficultés pour déloger les indus occupants. L'exemple le plus frappant est l'ex-camping de Claire Fontaine, transformé en un jardin public, où 47 familles ont élu domicile. Il y a lieu de signaler que le wali d'Oran a instruit l'ensemble des maires à s'attaquer au phénomène des constructions illicites qui a pris des proportions alarmantes à Oran.