Pendant plus d'une dizaine d'années, les projets pour la réalisation de structures hospitalières, à Tébessa, auraient déjà consommés quelque 2,30 milliards de DA, sans qu'ils voient le jour. Des retards imputés à plusieurs raisons ont, finalement, lassé le citoyen et mis en cause toutes les promesses d'une éventuelle reprise d'une situation pénalisante. C'est le cas de l'établissement public, spécialisé dans les pathologies psychiatriques, en cours de réalisation au chef-lieu, et pour lequel l'Etat a consacré une enveloppe financière de 1,20 milliard de DA et dont le taux d'avancement des travaux avoisine les 90%. Une structure sanitaire régionale, destinée à une catégorie de malades nécessitant une prise en charge médicale spécifique. Jusqu'à ce jour, les patients se voient évacuer vers Annaba ou à l'hôpital psychiatrique de Oued Athmania (Mila). Quant aux habitants d'El Ogla, daïra à vocation rurale, ils pourront toujours attendre. Leur hôpital (60 lits) qui a coûté au Trésor public 850 millions de DA ne sera pas livré, avant quelque temps. Les malades devront continuer à effectuer de longs et coûteux déplacements à Cheria ou plus loin encore à Tébessa, voire Khenchela. L'hôpital en construction a connu plusieurs arrêts des travaux. Récupéré, aménagé et en phase d'être équipé, pour un montant global de 240 millions de DA, l'ancien hôpital M'Henia Benjedda sis au centre-ville, attend, toujours, son entrée en service, au grand désespoir de milliers de patients. La date de sa réception est à chaque fois renvoyée aux calendes grecques. D'autant que certaines spécialités médicales, de médecine interne seront transférées, à partir de l'EPH de Bekkaria, ainsi que l'ouverture d'un service pédiatrie, datant de l'époque coloniale et qui à lui seul avait assuré des soins médicaux pour l'ensemble de la population de la wilaya. A Morsott, il a fallu dépenser plus de 270 millions de DA pour des travaux d'extension et d'équipement de l'hôpital d'Ali Haouam. Cet établissement hospitalier dispense selon les usagers, des prestations de qualité, en matière de chirurgie générale et analyses médicales, entre autres. En attendant la finition des travaux du Service d'urgences médicales. Autre volet pris en charge, est celui des opérations d'acquisition de matériel médical au profit des structures sanitaires, Bouguerra Boulaâres et de l'Ouenza, ainsi que la réalisation de 2 polycliniques au quartier Zaouia à Tébessa et à Bir El Ater, en sus de l'acquisition de 5 ambulances et 4 camions. Enfin 250 millions de DA seront consacrés au renforcement des unités médicales légères, sillonnant les localités les plus défavorisées. En vérité, le secteur de la Santé à Tébessa a connu, ces dernières années, des acquis notables, sauf que le point noir demeure dans les disparités constatées entre les régions d'une même wilaya, même si les autorités font des efforts conséquents afin de réduire les écarts et les lourdes charges des soins, parmi les plus démunis.