L'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique se sont engagés, mardi à Washington, à renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines, notamment politique, sécuritaire, économique et culturel. «Les deux gouvernements sont convenus de poursuivre leur coopération afin de promouvoir leur intérêt commun à la stabilité régionale et à la défaite des groupes terroristes, notamment AQMI et l'EI», affirme un communiqué conjoint publié à l'issue de la 4ème session de leur dialogue stratégique tenue, lundi à Washington, sous la coprésidence du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et du secrétaire d'Etat américain, Michael Pompeo. Les deux parties ont souligné, à l'occasion, leur «ferme soutien à un engagement accru des entreprises, à un commerce libre, juste et réciproque et à un partenariat économique plus étroit». Ont été examinés lors de cette rencontre «les programmes culturels et éducatifs entre les deux pays» et sont convenus d'»intensifier les efforts communs pour promouvoir les échanges éducatifs et protéger le patrimoine culturel». Les deux ministres se sont entretenus, au siège du département d'Etat, sur les relations bilatérales et les questions régionales et internationales d'intérêt commun. En marge de cette 4ème session, Abdelkader Messahel s'est entretenu avec le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, Risch James. Les deux parties ont évoqué la situation en Libye et ont réitéré leur attachement à une solution politique et pacifique dans ce pays. Elles se sont également félicitées de la concertation entre les deux pays sur ces questions. Messahel a souligné que la situation en Libye continue de «souffrir de l'impact des ingérences étrangères qui compliquent davantage la sortie de crise dans ce pays». Messahel s'est également entretenu avec le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires politiques, David Hale. L'entretien a porté essentiellement sur la situation au Sahara Occidental. Messahel a réitéré la position de l'Algérie soutenant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental et a réitéré le soutien de l'Algérie aux efforts des Nations unies et de l'envoyé personnel du secrétaire général, Horst Köhler. L'ambassadeur Desrocher «optimiste» L'ambassadeur américain à Alger, John Desrocher, s'est dit «optimiste» sur les perspectives de partenariat algéro-américain, soulignant l'intérêt des entreprises américaines pour l'investissement en Algérie. «Nous devons être optimistes sur les opportunités. Nous avons beaucoup de choses en commun et nous pouvons travailler ensemble», pour développer notre partenariat bilatéral, a déclaré l'ambassadeur Desrocher, lors de la quatrième session du dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis. «Nous pensons que les compagnies américaines peuvent être ces bons partenaires qui accompagnent l'Algérie dans la diversification de son économie», a ajouté le diplomate américain qui a rappelé la relation de longue date entre les deux pays dans le domaine de l'énergie. Desrocher a fait état d'un «échange fructueux» entre le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, et son homologue américain, Michael Pompeo. «Nous comprenons le rôle de l'Algérie dans la région et nous avons beaucoup de respect pour son histoire et son expertise», a déclaré le diplomate américain. Les deux pays ont convenu de faire progresser leurs intérêts communs en ce qui concerne la stabilité régionale et la lutte contre les groupes terroristes. Amélioration du service consulaire Abdelkader Messahel a également rencontré à Washington les représentants de la communauté nationale établie aux Etats-Unis. Le ministre des Affaires étrangères a fait part «des mesures prises pour l'amélioration du service consulaire, notamment la modernisation et la numérisation de l'administration». Il a également rappelé les décisions du président de la République en faveur de la communauté nationale à l'étranger pour ce qui est de l'accès au logement en Algérie et l'accompagnement des investisseurs et des jeunes de cette communauté. M. Messahel a aussi évoqué «l'ensemble des réformes qui ont suivi pour la réappropriation de l'identité nationale, notamment la dimension amazighe avec la langue amazighe en tant que langue nationale et officielle et la proclamation de la fête de Yennayer comme fête nationale chômée et payée». «Toutes ces réformes ont grandement contribué à la préservation de la stabilité de notre pays et au développement socio-économique qu'il a connu durant les dernières années», a indiqué le ministre des Affaires étrangères.