Le tournage du film « Zaphira, la dernière reine d'Alger» est annulé, a-t-on appris auprès du directeur de la culture par intérim, Noureddine Miraoui. L'équipe de tournage qui était installée, mercredi dernier, au niveau de l'ancienne mosquée royale dans l'enceinte de la citadelle d'El Mechouar (au centre-ville de Tlemcen), a plié bagage pour rejoindre la ville d'Alger. « Il vaut mieux prévenir et mettre en place les mesures pour éviter des risques de propagation du coronavirus», explique la même source. Il est à rappeler dans ce cadre que les activités de la journée mondiale de la protection du consommateur n'ont pas échappé au flot de rebondissements qui a sévi ces derniers jours pour prévenir la propagation du Covid-19. Dimanche dernier, la direction du commerce a officiellement annoncé que cette journée d'information et de sensibilisation au profit des opérateurs économiques, les associations et les consommateurs, au niveau de l'APW de Tlemcen était annulée. Pour le bon déroulement du tournage du film dans plusieurs lieux du palais royal d'El Mechouar, des agents de sécurité ont été déployés à l'entrée de cette infrastructure historique, pour éviter toutes difficultés d'organisation pouvant perturber l'équipe chargée du tournage de ce long-métrage de fiction du Franco-Algérien Damien Ounouri qui retrace toutes les facettes de la vie de la reine Zaphira ainsi que l'arrivée des frères Kheïreddine et Aroudj qui furent deux grands leaders de l'Empire ottoman en Algérie. Le scénario du film a été coécrit par Damien Ounouri, réalisateur algérien né en 1982 à Clermont-Ferrand qui a étudié la théorie du cinéma à l'université de la Sorbonne Nouvelle (Son film de fin d'études, Xiao Jia rentre à la maison (2008), sur le cinéaste chinois Jia Zhang-Ke, a été sélectionné dans de nombreux festivals internationaux, et son premier long-métrage Fidaï en 2012 a été présenté au Festival de Toronto), et la comédienne Bendimered Adila (dans le rôle de la princesse Zaphira). Cette écrivaine, productrice, metteure en scène et actrice algérienne de théâtre a participé dans plusieurs longs-métrages du cinéma, tels que Taxiphone de Mohamed Soudani, Parfums d'Alger de Rachid Benhadj, Normal !, et Le Repenti de Merzak Allouache. L'équipe de ce film produit par la société de production cinématographique «Taj intaj» d'Alger est composée de plusieurs vedettes algériennes, à l'image de Nabil Asli, un licencié en arts du spectacle qui apparaît dans plusieurs feuilletons, courts et longs métrages (Harraga de Merzak Allouache, Normal !, Le Repenti, Regards du présent, Demain, Alger ? ainsi qu'un court métrage d'Amin Sidi Boumediène), de Dali Bessalah, l'acteur franco-algérien qui se révélait en 2017 au grand public grâce au clip de The Blaze, Territory, clip qui remporta une multitude de prix en festivals (Il tourne dans Nox de Mabrouk El Mechri à Canal+, L'homme fidèle de Louis Garrel, Interrail de Carmen Alessandrin, Banlieusards de Kery James et Leïla Sy et plus récemment dans la nouvelle création originale de Canal+, Les sauvages, série réalisée par Rebecca Zlotowski, aux côtés de Roschdy Zem et Marina Foïs), de Hend Sabri, une actrice tunisienne qui tournait dès 1994 dans divers films tunisiens puis tenait des rôles dans des films égyptiens comme Journal d'une adolescente d'Inas Al Deghidi, Etat d'amour de Saad Hindawi et L'immeuble Yacoubian de Marwan Hamed, aux côtés d'Adel Imam, ainsi que de Nadia Tereszkiewicz, une Franco-Finlandaise d'origine polonaise qui tenait le rôle principal dans le film sauvages de Dennis Berry, puis tourne dans Persona non grata de Roschdy Zem et Seules les bêtes de Dominik Moll. Elle reçut le prix de la meilleure actrice à Tokyo pour ce film et fait partie des révélations aux Césars 2020.