«Les coûts de formation et d'investissement universitaires reviennent excessivement cher à l'Etat », a indiqué, hier dimanche, le directeur des finances au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Djabrani Abdelhakim. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Djabrani Abdelhakim a expliqué que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique « prend en charge la globalité des activités du secteur telles celles liées à la pédagogie, à la recherche et à la gestion administrative et financière qui dépendent de notre département », ajoutant qu'à « l'heure actuelle, les budgets des établissements d'enseignement supérieur sont constitués à 99% de subventions directes de l'Etat et 1% seulement provient de revenus propres des établissements universitaires ». Pour pallier à ce qu'il a appelé un « déséquilibre budgétaire », a révélé le représentant du MESRS, « le secteur travaille présentement sur la révision des textes cadres pour permettre justement l'autofinancement des établissements universitaires par la création de filiales qui peuvent engager des bénéfices propres en plus des subventions de l'Etat », a-t-il souligné, ajoutant que cela « aidera à renforcer aussi les activités qu'assurent les établissements sous tutelle qui peuvent prodiguer des prestations en termes d'expertises, d'études, de formation continue ou à la carte à destination d'autres secteurs ». Tout cela, a-t-il dit, « peut garantir des revenus en plus et encourager d'aller vers l'autofinancement de certaines activités de l'établissement universitaire ou des œuvres universitaires », rappelant par ailleurs que le ministre « n'a pas cessé de mettre l'accent sur la qualité de la formation ainsi que la qualité de la recherche et celle des prestations », a-t-il affirmé. L'invité de la Radio a également indiqué que le programme d'action de la tutelle « vise à améliorer le ratio des 30% alloués du budget global de son département qui vont aux grosses prestations ; ces chiffres sont appelés à s'améliorer en deux étapes : le chantier de refonte des œuvres universitaires d'abord puis la refonte de la gestion pour améliorer de sa qualité», a-t-il révélé. « D'autres chantiers sont ouvertes et il y a lieu de dire qu'outre la quasi-gratuité du repas (1.20 DA) et l'hébergement (400 DA/an), on va d'une bourse sociale (variant de 4000 à 7500 DA/trimestre) vers une bourse d'excellence», a-t-il encore assuré, «le tout pour renforcer l'autonomie de l'étudiant et améliorer la qualité de la formation », a-t-il conclu.