Cela fait deux ans que nous a quittés Saïd Amara, figure emblématique du football algérien. Un joueur professionnel et un technicien hors pair qui a marqué de son empreinte le football algérien et international. Avec cette disparition, l'Algérie a perdu un moudjahid dévoué à son pays, un symbole, un sportif professionnel, un éducateur et un exemple de sacrifice et de nationalisme. Incontestablement, le nom de Saïd Amara est resté intimement lié au football algérien et continental puisqu'il a fait de la direction technique de la CAF. En plus de son riche parcours de joueur et d'entraîneur avec la sélection algérienne et nombre de clubs, le défunt a également occupé le poste de président de la Fédération algérienne de football et de la ligue régionale de Saïda. Voilà, un homme qui a sacrifié sa vie et sa carrière de footballeur au profit de l'Algérie et de la jeunesse algérienne. Outre son statut de formateur, il a été sélectionneur de l'équipe d'Algérie à plusieurs reprises entre 1968 et 1974. En Algérie, Saïd Amara a remporté le championnat d'Algérie avec le GC Mascara avec Khenane Mahi. En tant que joueur, le défunt a débuté sa carrière à Saïda et Sidi Bel Abbès avant d'entamer une carrière professionnelle en France plus particulièrement au RC Strasbourg puis à l'AS Béziers avant de répondre à l'appel du FLN et rejoindre Tunis pour former la fameuse équipe qui représentera la révolution algérienne à travers le monde. Après l'indépendance, il rejoint les Girondins de Bordeaux pour deux saisons, avec lesquels il a atteint la finale de la Coupe de France, avant de rentrer en Algérie. Saïd Amara a gagné dès sa première saison la Coupe d'Algérie en 1965 avant de mettre un terme à sa carrière de footballeur en 1971, après avoir été entraîneur-joueur de la JSM Tiaret (1968-1971). L'enfant de Saïda a drivé de nombreuses formations algériennes à l'image du MCS, la JSMT, l'ESM, le MCO et est retourné au MCS avant de rallier Al Ahly Benghazi. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui regrettent la disparition de Saïd Amara qui a tout donné à l'Algérie. Il a été un véritable serviteur du football national par sa compétence, sa franchise, son courage et son dévouement à la cause du sport-roi algérien.