Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNSE), Sidi Mohamed Bouchenak Khelladi, a indiqué, jeudi à Tlemcen, que «l'Industrie pharmaceutique nationale a fait un pas important en termes de production d'équipements d'oxygène et de tests de dépistage prescrits dans le cadre du protocole de prise en charge des malades, en sus de la production de vaccins anti Covid-19. L'Algérie était pionnière dans le lancement de la vaccination contre cette pandémie». S'exprimant à l'ouverture de la 2ème journée nationale, en présence du wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, du directeur de la CNAS, Fayçal Bentaleb, du président national du CNOP, Noureddine Mettioui, du président national du SNAPO, Messaoud Belambri, du directeur de la Santé, Mansour, Boukhiar et de nombreux cadres de la CNAS, CASNOS et pharmaciens du pays, le professeur Bouchenak Khelladi a ajouté que : «Grâce à la politique d'appui et des mesures prises par le président de la République, pour booster le secteur pharmaceutique, l'Algérie a réussi à couvrir plus de 70% des besoins du marché national en médicaments, ce qui constitue un exploit considérable nous permettant de réduire la facture d'importation et d'accéder au marché extérieur et ce en concrétisation de l'engagement n°45 du président de la République, à savoir : régler définitivement la question de la disponibilité des médicaments et des produits pharmaceutiques, à travers notamment le développement des industries des médicaments et autres produits à usage médical pour atteindre 70% de production locale sur les génériques et 30% en produits de spécialité. Nous devons confirmer que notre pays possède, aujourd'hui, une réelle base industrielle pharmaceutique allant de la production de la matière première jusqu'au produit fini». Selon l'orateur, l'Industrie pharmaceutique représente un secteur stratégique pour le développement industriel de l'Algérie. Ce secteur possède un grand potentiel de développement devant contribuer à la diversification économique du pays. Il a ainsi plaidé pour la mise en place d'une stratégie offensive afin d'accéder au marché africain dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine. «Ce vaste marché continental offrira de meilleurs débouchés de croissance pour nos entreprises pharmaceutiques. Une meilleure insertion de ces dernières dans les chaînes de valeur régionale et mondiale est possible grâce à une diversification des structures productives et la promotion des produits industriels sur les marchés mondiaux notamment en exploitant des débouchés commerciaux existants», a affirmé le président du CNESE, soulignant que le marché africain connaît une croissance de 10% par an depuis 2010, supérieur à la moyenne mondiale de 8%. Les dépenses de santé en Afrique pourraient atteindre 100 milliards de dollars, d'ici 2030. En effet, selon le rapport annuel sur l'Economie de l'Afrique 2020, le continent africain importe 95% des médicaments et n'en produit que 3%. Il a dans ce cadre plaidé pour la mise en œuvre, à court terme, d'un programme national dharmonisation des normes relatives aux produits pharmaceutiques et équipements médicaux, en se référant aux normes internationales. «Il est important d'œuvrer pour l'accélération des projets-phares avec un accent sur la sécurité alimentaire, énergétique, hydrique ainsi que sur la sécurité des médicaments dans le cadre d'une politique publique efficace et soutenable. Le nouveau cadre réglementaire de l'Investissement mis en place va permettre de hisser notre pays au rang des pays émergents notamment avec la suppression de la règle 51/49 pour les investissements dans les industries pharmaceutiques liées à la production des produits essentiels innovants à forte valeur ajoutée exigeant une technologie complexe et protégée destinée au marché local et à l'exportation». Au programme de cette journée organisée au Palais de la culture Abdelkrim Dali' de Tlemcen par le Syndicat national des pharmaciens d'officine, plusieurs communications ont porté sur les thèmes suivants : «26 ans du SNAPO, acquis et défis» Dr. Messaoud Belambri, «L'essor de l'exercice pharmaceutique en Algérie, éthique et déontologie» Dr. Noureddine Mettioui, «La place du dispositif médical en pharmacie d'officine, cas sondes hydrophiles» Pr. Mohamed Benmansour (Chef de service de médecine physique et réadaptation), «Innovations de l'insulinothérapie, une révolution pour le patient diabétique» Pr. Mohamed El Amine Amani (Chef de service endocrinologie EHU Oran) et «Le pharmacien acteur clé de l'éducation à l'injection d'insuline» Mohamed Nassim Boukli Hacène (Maître assistant en pharmacie clinique, faculté de médecine Tlemcen). A noter, que le wali de Tlemcen a honoré lors de cette rencontre, l'un des doyens des pharmaciens de Tlemcen, en l'occurrence, Mohamed Ziani Cherif.