Un jeune algérien, qui a suivi ses études à l'école des Beaux-arts de Florence, en Italie, BEDIAR Bouharket, installé à Sougueur (Tiaret), sa ville natale, vient d'être confronté à la bureaucratie de l'administration (DLEP) qui refuse de lui honorer ses créances. En effet, il commence son aventure professionnelle dans la réalisation des œuvres artistiques les plus rares et les plus significatives. L'écriture de l'hymne national en cuivre en relief sur du granit royal noir est l'exemple le plus illustrant. Ça illustre à la fois, la touche d'un vrai artiste qui aime son pays et son histoire et qui cherche à communiquer son savoir faire aux jeunes algériens, et l'obstacle que dresse l'administration devant la volonté qui anime cette jeunesse qui cherche un moyen pour étancher sa soif du savoir. C'est à l'occasion de la visite du Président de la République à la wilaya de Tiaret en 2008 que la wali de Tiaret a sollicité cet artiste de confectionner une œuvre artistique au salon d'honneur de l'aéroport Abdelhafidh Boussouf de Tiaret en la circonstance. L'artiste n'a pas hésité à satisfaire le vœu du wali, il réalisa deux copies d'une œuvre rare. Deux ans après la visite du président, le wali lui en joint de retirer son œuvre du salon d'honneur de l'aéroport. En vrai artiste, il fait savoir que l'œuvre est devenue la propriété de la présidence de la République et nul n'a le droit de la posséder, règles protocolaires exigent. D'ailleurs, c'est la première fois dans l'histoire que l'hymne national fut gravé sur du granit royal noir avec du cuivre en relief sur un panneau de plus de 5 mètres de hauteur et 3 mètres de largeur. Décevant, décourageant voire répugnant ce qu'il a vécu et ce qu'il est en train de vivre encore, depuis le 19 mai 2009, cet artiste attend la perception de ses dus qui s'élèvent à 5 millions 240 milles dinars algériens. Devant le refus du payement des frais de cette œuvre, l'artiste a tenté de la retirer du musée. Pas moins de 250 moudjahid se sont rassemblés pour l'empêcher. Ces artistes qui n'arrivent pas à payer les dettes relatives à l'acquisition du marbre et du cuivre et d'autres matériaux. L'un d'eux compte vendre sa maison pour honorer ses dettes. Le président du bureau de l'organisation nationale de Moudjahidine de la wilaya de Tiaret avait saisi les responsables concernés par lettre dont Réflexion détient une copie en laquelle il sollicite l'intervention du wali pour empêcher Bediar Bouharket de retirer son œuvre du musée et ont vivement exprimé leurs vœux de voir ce jeune percevoir ses dus. En argumentation pour sa bonne volonté et son amour pour l'Algérie, malgré la non-perception de ses dus, il a répondu à l'appel du DLEP pour équiper le centre culturel « El Khaldouniete » d'autres œuvres artistiques. Une maquette fut confectionnée et attend la concrétisation du projet. Une maquette est fin prête pour l'aménagement de Aïn El Kerma au centre-ville de Tiaret. Projet pour lequel le DLEP s'est engagé à débloquer 90 millions de Dinars. Les maquettes sont déposées au garage de l'artiste et rien ne file à l'horizon. « Peut-être qu'ils attendent une autre visite du Président pour lancer les travaux » ? dit-il. C'est ainsi que les compétences se trouvent confrontés à des problèmes inhérents à l'humeur des uns et des autres qualifiés de réfractaires au savoir et à l'esprit de créativité. Le cerveau algérien n'est pas inferieur à celui des autres nations, tout simplement les tenants de la décision sont différents des autres. Ce groupe d'artistes interpellent qui de droit pour une éventuelle intervention pour débloquer la facture déposée au niveau de la DLEP de la wilaya de Tiaret à défaut les laisser retirer leur œuvre qui pourra être vendue plus chère à ceux qui dégustent l'art de surcroît, une œuvre artistique qui relate et perpétue l'histoire de la glorieuse révolution algérienne. « Ce que j'ai réalisé pendant plus de 8 mois de travail dans des conditions lamentables, pour perpétuer l'histoire de la révolution algérienne par une œuvre faite de matériaux chers et dont la durée de vie est estimée à des siècles (le granit, le cuivre et l'or). Non seulement le DLEP refuse de me payer mais aussi le wali s'oppose à ce que je retire mon œuvre du musée. Est-ce que je peux appeler cela une Hogra ? » s'interroge-t-il, les larmes aux yeux.