Les Algériens ont commémoré le 49ème anniversaire du recouvrement de leur souveraineté. A l'instar des responsables qui déposeront en cette journée du 5 juillet des gerbes de fleurs à la mémoire des martyrs, les Algériens des classes populaires, découvriront sans doute la différence entre les Algériens de 1962 et ceux de 2011. ( Ki kouna ou ki ouellina). Durant cette période de 49 ans, Les Algériens populos ont vécut beaucoup d'événements, de plaisir et de malheur. Un feuilleton long de 49 ans dont les acteurs multiples : les patriotes, les traîtres, les corrompus, les dilapidateurs, les détourneurs de fonds, les faux militants et les faux moudjahidine, les nationalistes et les binationaux, les voleurs et les criminels. Mais dans tous ça, les populos ne sont pas les seuls susceptibles de finir devant un tribunal, certes, mais rares sont encore les édiles et peoples soupçonnés de corruption, dilapidation.. qui franchissent la porte du bureau d'un juge. Protégés par de nombreux filtres, leurs agissements sont beaucoup moins visibles et bruyants que dans les milieux populos. N'en déplaire à certains, les diplômes, l'érudition, l'argent, le pouvoir, ne sont un rempart contre la bêtise. Valeurs et convictions ont disparus, mais nous pouvons toujours suivre l'émission de l'ENTV, dont les ‘'criminels menottés'' sur l'écran du programme national appartiennent toujours au milieu populos. De Maghnia à Annaba et d'Alger à Bordj Baji Mokhtar, l'auteur du crime économique n'est pas un extra-terrestre, juste un de nos semblables, qui ne figure que rarement dans les rubriques des faits divers. On se demande pourquoi, les personnalités accusées de corruption ou de dilapidation, si elles sont coupables n'avoueront jamais ? Plus perverses et calculatrices que les accusés lambda ? Non. Outre le refus d'apparaitre tels des monstres, leurs aveux révéleraient les comportements inavoués de toute une tribu de politiques jet-setters industriel. Soutenus par leurs pairs, elles feront tout pour occulter la vérité et d'autres agissements pratiqués du haut en bas de l'échelle sociale. Ainsi, les Algériens de 1962, n'étaient pas de cette argile des algériens de 2011. C'est plus que sûr et certains, ils étaient tous des populos. Aujourd'hui il y a les nouveaux riches et les populos, Une nomenklatura que les populos de 1962 n'avaient jamais pensé qu'elle existera dans 40 ans ! Alors bonne fête de l'indépendance pour la nomenklatura et bonne patience pour les populos.