Une affaire de trafic vers l'étranger d'enfants “illégitimes" et de fœtus sera jugée par le tribunal pénal d'Alger le 17 février prochain. 14 personnes dont un Français, un médecin et deux notaires passeront devant le juge pour “conduite d'un groupe de malfaiteurs, de séquestration, de transfert d'enfants avec préméditation, d'usage de faux, d'adhésion à une bande de malfaiteurs, de faux en écriture et d'usurpation d'identité". L'affaire a été mise au jour en 2008 quand les services de sécurité ont démantelé le réseau responsable de la disparition d'un certain nombre d'enfants suite à l'utilisation de fausses procurations. L'enquête policière a été lancée après le décès d'une jeune fille suite à une opération d'avortement à la clinique du principal accusé, le médecin, qui exploitait, avec la complicité de sa sœur, les fœtus avortés qu'il conservait dans un produit spécial et exportait vers l'étranger. L'enquête a révélé également l'implication de deux notaires de Bachdjarrah et Husseïn Dey qui produisaient des “documents de désistement" signés par les mères célibataires. Le ressortissant français mis en cause dans cette affaire a réussi à expatrier deux enfants en France.