La wilaya de Tissemsilt notamment le chef lieu enregistre depuis quelques temps une animation propre au rituel d'Abraham, une fête religieuse qui impose des préparatifs particuliers caractérisés ces jours-ci par des cortèges ininterrompus de camions chargés de moutons venus pour la plupart d'entre eux des wilayas du sud qui sont des zones pastorales réputées à l'exemple de Naâma, Djelfa et Ain-Sefra et bien que quelque peu timide, leur présence est bel et bien remarquée à travers tous les lieux particulièrement les marchés de bestiaux. En effet, depuis quelques jours déjà, les maquignons ont entamé leur ''tournée'' à travers Tissemsilt et ses localités limitrophes profitant de ''l'ouverture'' des marchés traditionnels un peu partout tant dans la ville qu'au niveau de ces localités, à l'exemple de ceux implantés habituellement à Khemisti, Layoune, Lardjem et même Hamadia et Hassi-Fedoul ..., lesquels ne désemplissent pas à mesure que l'Aïd approche et sont visités par de plus en plus d'acheteurs, notamment les chefs de famille en quête d'un bélier ''décent'' et à un prix abordable. L'affluence des acheteurs, qui va crescendo durant ces quelques jours précédant la fête de l'Aïd approche quoiqu'elle a déjà atteint sa vitesse de croisière durant ce week-end, de l'autre côté, de nombreux citoyens à la recherche du mouton qui plaira à leur progéniture et ne portera pas pour autant ''un sérieux coup de poing'' à leurs.... poches préfèrent attendre encore le dernier jour qui précède l'Aïd, période parfois propice pour profiter de l'habituelle « Souika ». Une petite virée à travers les premiers points de vente révèle que les prix sont variables et tout un chacun ''se déploie'' de son mieux pour acquérir ''son'' mouton. Il est vrai qu'aujourd'hui, le père de famille n'a pas à faire avec le maquignon, mais le revendeur n'admet que très rarement que l'on discute du prix. Mais on finit, généralement, par trouver un arrangement et un terrain d'entente, car l'Aïd ne peut être un privilège pour les seuls nantis. D'un marché à l'autre et d'un point de vente à un autre, la foule ne tarit pas d'allées et venues, lesquelles iront en s'accentuant durant ces dernières jours au cours desquelles même les transports publics rejoindront ''la piste de danse'' pour proposer leurs services aux clients désirant conduire les bêtes vers les différentes cités et quartiers de la ville dont certains espaces sont réservés à la vente de fourrage. Enfin, il faut signaler que les moutons plus ou moins engraissés sont cédés entre 25.000 à 35.000 da alors qu'un ''vrai (bélier aux cornes bien affichées) est cédé à partir de 40.000 da et plus. Situation qui n'arrange pas la plupart des familles, notamment celles qui sont nombreuses et de classes démunies et même moyennes. ... Pour l'instant, le chef de famille ne sait plus à quel saint se vouer pour contenter les siens sans trop de ''dégâts''