Les mandats d'élus de tous genres passent et se ressemblent avec un « fermer les yeux » qui n'a d'égal surtout avec la complicité villageoise où l'on craint les reproches quand on n'a pas fait son devoir d'élu ou d'agent d'administration. Résultat : des terrains agricoles squattés en plein jour sous leurs yeux ... et des élus et administrateurs qui frottent les mains. Il a fallu que le wali Temmar intervienne et met son doigt sur la blessure et ‘'passemente'' la plaie. Et c'est ainsi que depuis plus d'une quarantaine d'années, à quelques centaines de mètres à l'ouest de la commune de Sirat, des terrains agricoles et une bonne dizaine d'hectares de foncier agricole sont passés de l'autorité de la commune vers des mains ‘'happeuses'' de toute chose abandonnée. Si la population du douar Ouled Miloud se plaint des odeurs pestilentielles de la fiente de deux poulaillers illégaux, nous dit-on, c'est simplement parce que les dénonçait c'est se dénonçait soi-même du squat de l'assiette de son propre logement sur un terrain qui appartient à l'Etat. Il est à signaler que le propriétaire des élevages sus cités habite Mesra et se soucie peu du bien-être des riverains, croit-on savoir. La complicité a généralisé le « motus et bouche cousue » au sein de la population et les services communaux ont toujours hésité avec le « que dira-t-on » en fin de mandat. Et pourtant des rixes ont bien défié ‘'la chronique villageoise'' de par leur nombre et leur règlement à l'amiable et qui ne sont pas prêts d'éteindre le feu et l'appétit envers le foncier abandonné qui est passé à des mains au lieu d'autres ‘'moins rapides''. Dans un autre contexte, il est utile de rappeler que plusieurs dizaines d'hectares de terres agricoles, appartenant à des exploitations agricoles collectives (EAC) , situées dans la zone de Sidi El-Bachir relevant des communes de Sayada, Kheir-Eddine et Mesra , avaient été détournées de leur vocation initiale au profit de personnes n'ayant aucune relation avec l'activité agricole, avec la complicité des membres des (EAC) et éventuellement avec l'appui des délégués communaux à l'agriculture des zones ‘'saignées'', il y'a quelques années . Selon certaines indiscrétions, les responsables de ces EAC ont vendu ‘'diaboliquement'' ces terres par voie de transactions traditionnelles, chez « Cheikh Zaouia ». Interrogé sur ce fléau, le directeur de wilaya des services agricoles avait déclaré à Réflexion qu'il était au courant de ce dossier et qu'une enquête serait ouverte pour appliquer les textes de la loi. Les avertissements du wali Temmar Le phénomène de détournement des terres agricoles de leur vocation initiale a été, enfin, maitrisé à Mostaganem depuis l'arrivée de monsieur Temmar Abdelwahid , qui n'a pas porté de gants en ordonnant la destruction d'une dizaines d'habitations luxueuses construites sur des terres agricoles à Mazagran , Hassi Mamèche et même dans le périmètre de la commune de Mostaganem. A Mostaganem, le wali n'a pas attendu longtemps pour faire démarrer son bulldozer, et cette fois-ci deux villas luxueuses, appartenant à deux hommes de loi, un notaire et un avocat ont été démolies par le wali et les deux bonhommes traduits en justice. Convaincu que le squat des terrains agricoles est devenu le phénomène qui menace la sécurité de l'économie nationale et locale, et met en danger la vie de nos enfants pour les années à venir, si on prend en compte que l'Algérie après le pétrole ne peut compter que sur l'agriculture, le wali a donné l'alerte et aucun mètre de terrain agricole ne sera attribué à quiconque, sauf dans le cadre de l'investissement agricole bien étudié. Dans ce contexte, la wilaya a désigné une zone industrielle-agricole à Bordjia d'une grande superficie, une première en Algérie, qui va contenir le plus grand investissement agricole, à savoir le projet américain ‘'le bassin laitier de 10 mille vaches'', des projets de productions agricoles et plusieurs autres utiles pour booster l'investissement agricole.