Nous ne sommes pas au bout de nos peines au rythme ou vont les choses, la crise du logement subsiste toujours malgré tous les efforts de l'état à l'enrayer. Le nombre croissant de logements construits, dans le cadre des deux derniers plans quinquennaux, est un fait à ne pas négliger. La wilaya de Mostaganem, semble en retard, en ce qui concerne la satisfaction des demandeurs, la situation en elle-même, n'est pas pour prédire d'un avenir meilleur pour les nombreuses familles qui se bousculent, aux portes de l'administration et en particulier la daïra, pour un logement décent. De nombreuses cités ont été érigées, pour se demander pour qui ? Alors que des familles entières sont en attente de solution. Il est à signaler aujourd'- hui que la daïra ne fait aucun effort pour régler le problème du logement et ce malgré les appels lancés par ces familles. Il est un fait à rappeler, c'est que la wilaya de Mostaganem, s'est vue accroitre son parc immobilier, d'où les nombreux logements réalisés, de quoi satisfaire et soulager des familles en détresse qui se trouvent prisonnières d'un système bureaucratisé et injuste, doublé d'un favoritisme flagrant. Des milliers de logements tous types confondus, sont fermés, d'autres distribués sous le manteau, des responsables qui ne tiennent pas compte de la nécessité d'aller sur le terrain, pour constater le calvaire des familles qui sont vraiment dans le besoin, mais qui sont abandonnées à leur sort. En effet depuis plus d'une année, aucune opération de distribution de logements sociaux n'a eu lieu. Les causes restent encore inconnues, et rien ne filtre du côté de la daïra, pour justifier ce retard, ce qui suscite moult interrogations. Cette situation n'est due ni à l'indisponibilité des logements, ni encore moins au manque de projets entrant dans le cadre des multiples programmes lancés par l'Etat, la réalité sur le terrain dément complètement tous les arguments invoqués, vu le nombre de logements réalisé et prêt à accueillir, les familles dans le besoin et celles qui sont dans des situations d'urgence et exposés au danger, tels que celles de la rue Abdellaoui Abed, des Chemins des conduites, de Plateau Marine, de Sidi El Mejdoub et ceux qui sont dans des bidons villes en attente d'une solution depuis une éternité. «Il est clair que ni la daïra, ni les commissions compétentes ne semblent concernées par ces retards. « Ils ne nous considèrent même pas c'est comme si on n'existait pas pour eux », nous dira Lakhdar un père de famille avec 5 enfants, qui ne cesse de faire le va et vient. Un autre demandeur n'a pas pu s'empêcher de déverser sa colère, en criant à qui veut bien l'entendre, « cela fait des années que nous attendons, alors que des logements sont distribués à des connaissances, aux amis et à la famille, le piston ne cessera jamais, qu'attendent-t-ils pour distribuer tous les logements qui sont fermés qui sont entrain de se dégrader».- «Ces logements sont réservés pour eux et pour les « benamis » dira Ali, lui aussi demandeur qui se tenait en retrait, et d'ajouter, « moi je vis dans une maison qui va me tomber dessus, un de ces jours et ce sera aux responsables de cette ville et à leur tête le chef de la daïra, d'en assumer les conséquences », conclura t-il». D'autres personnes, rencontrées n'ont pas manqué d'évoquer l'absence de communication avec le premier responsable de la daïra et lui incombe la responsabilité de tous leurs maux. Selon un agent de la daïra qui a voulu garder l'anonymat: « Le retard qu'accuse la commune dans la distribution des logements et dû à la mauvaise prise en charge des doléances des citoyens au niveau des services concernés et se fait au cas par cas c'est-à-dire à la tête du client, comme vous le savez, rien à changer, cela reste tributaire de la décision du chef de daïra, d'ailleurs il n'y a qu'à voir l'afflux des citoyens qui ont formulé des demandes, parmi eux, il y a des familles sinistrées et qui vivent le calvaire et personne ne veut les écouter. On leur fait des promesses, mais en vain». «Autre fait important c'est que et je ne sais pas si vous l'aviez remarqué, des immeubles entiers dés leur achèvement sont habités, par des gens sortis de nulle part, alors qu'il y a des personnes qui attendent des années et des années, nous dira une femme, un bébé dans ses bras qui attend toujours un logement et qui tarde à venir». Les candidats au logement, sont de plus en plus nombreux, à se poser des questions et sont las d'attendre et d'être les dindons de la farce, vu la façon dont sont distribués les logements, par les responsables, s'entêtant, à ne pas voir la vérité en face, et qui n'hésitent pas à favoriser les uns par rapport aux autres, faisant bénéficier qui ils veulent. Les passes droits continus à pénaliser les familles qui sont dans le besoin, Une telle situation met en exergue l'inertie des autorités et notamment le chef de daïra, qui reste impassible, à toutes les doléances formulées, par des familles qui on en marre d'être les victimes d'une gestion où le favoritisme est de rigueur. A noter les efforts de l'état, dans le domaine du logement, de par les différentes formules consacrées à cet effet, à savoir : LSP, social, CNL, promotionnel, rural et autres, mais les mostaganémois n'ont rien vus venir.