Le directeur général de la sûreté nationale, Ali Tounsi, a été assassiné jeudi matin aux environs de 10 h 45', dans son bureau au siège de la direction générale de la sûreté nationale à Alger, il a été mortellement blessé par arme à feu . L'auteur du crime serait un colonel de l'armée de l'air en retraite rappelé il y a quelques années, pour diriger le nouveau service « H », un service de police destiné à la surveillance aérienne. D'autres informations indiquent également, qu'un cadre aurait été tué et le chef de la sûreté de wilaya d'Alger, présent dans le bureau grièvement blessé par balles. Après le forfait, l'auteur du crime a retourné l'arme contre lui pour se suicider. Toutefois, la même source indique que l'auteur de l'assassinat a été hospitalisé et une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances de ce douloureux événement. Par ailleurs,le ministère de l'intérieur qui fait état du transfert de l'auteur de cet acte à l'hôpital, à confirmé la mort du DGSN Ali Tounsi dans un communiqué rendu public. Selon les premières informations ,M. Tounsi a été abattu lors d'une réunion d'explication sur l'implication de l'agresseur dans de présumées affaires de malversations. L'explication a tourné mal et la réunion s'est terminée dans un bain de sang. Le colonel Tounsi aurait été abattu de dos de deux balles dans la tête. Le tueur a tenté de se suicider avec son arme, grièvement blessé, il a été hospitalisé, Qui est Ali Tounsi Natif de la region de Annaba, et père de deux filles et un garçon, Ali Tounsi , est né en 1936. « Si el ghouti» de son nom de guerre etait membre actif de l'ancien MALG, l'ancetre de la securité militaire et du DRS. Il a rejoint, sous Boumedien, les rangs de la securité militaire jusqu'à sa sortie à la retraite, en qualité de colonel. En 1995, il fut nommé sous Zeroual à la tete de la DGSN.Ali Tounsi, qui a vu le jour dans les années trente, était un étudiant algérien au Maroc durant les années cinquante, il habitait avec sa famille la ville de Meknes, membre du mouvement des étudiants militants Algérien UGMA, le devoir l'appel en 1957, Deux années plus tard (1959), il a été fait prisonnier par l'armée coloniale. A l'époque, il a le grade de sous-lieutenant dans la zone 5 (Sidi-Bel Abbès), relevant de la wilaya V historique. Ali Tounsi était parmi les stagiaires de la première promotion des éléments du contre espionnage de la révolution Algérienne en compagnie aussi de ses camarades, Abdelhamid Temmar, Cherif Belkacem, Medelci, Kasdi Merbah, Belaïd Abdessalam, Ali Hamlat Belkacem Benbrik entre outre.Le jour de son incorporation il se trouvait au centre de la ville de Meknes, il abandonna son scooter en pleine rue pour rejoindre le car qui les a transporté jusqu'à la ferme de Benabdellah, Algérien qui l'a transformée en Ecole des Moukhabarats. .Ali Tounsi alias El Ghaouti, a occupé après l'indépendance plusieurs postes de cadre à la Direction de la Sécurité Militaire avant qu'il prenne les destinées de la Sûreté Nationale, après la mort de Ahmed Draïa. A l'indépendance, Ali Tounsi a créé et organisé les Services de sécurité de l'Armée, un poste qu'il a occupé jusqu'en 1980. il a été directeur des sports militaires jusqu'en 1984 et directeur de l'Ecole militaire des sciences géodésiques jusqu'en 1986. Par la suite, il a été nommé commandant de la 4e Région militaire avant de prendre sa retraite avec le grade de colonel en 1988. En 1995, Ali Tounsi a été rappelé pour être désigné à la tête de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) qu'il a dirigée jusqu'à son décès. C'est aussi un homme des dossiers C'est aussi un homme des dossiers. Un élément sérieux et discipliné, il a diligenté lui-même plusieurs enquêtes et investigations. Le Président Bouteflika comptait sur lui dans le cadre de l'épanouissement de la sûreté nationale. Il a fait l'objet de tentative d'assassinat par voiture piégé devant son domicile.Le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) Ali Tounsi ,occupait cette fonction depuis seize années, «. «Tounsi a consacré toute sa vie au service de la nation, à la lutte antiterroriste durant les 16 dernières années et à la modernisation de la sûreté nationale..La victime avait été nommé à la tête de la police en 1994 au moment où les violences des groupes armés islamistes contre les forces de l'ordre étaient à leur paroxysme. Depuis, il s'est employé à faire de la police la cheville ouvrière de la lutte contre le terrorisme, notamment dans les zones urbaines. Ce corps de sécurité a mis en place un important dispositif de sécurisation de la capitale et de ses environs après les attentats suicides perpétrés à l'aide de voitures piégées à Alger en avril et décembre 2007 par la Branche maghrébine d'Al-Qaïda.Sous la houlette d'Ali Tounsi, la sûreté nationale est parvenue à déployer fin 2009 à Alger 40.000 policiers, contre 23.000 en 2008. La capitale, qui n'a pas enregistré d'attentat islamiste depuis plus de deux ans, compte environ 3,5 millions d'habitants. Le chef de la police prévoyait de porter les effectifs de ses forces à 200.000 à fin 2010 contre 140.000 fin 2007. Communiqué du ministère de l'intérieur et des collectivités locales C'est avec beaucoup de consternation que le ministre d'Etat ministre de l'intérieur et des Collectivités locales déplore en ce jour à 10h45 le décès de M. Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale. «Le décès de M. Ali Tounsi, Directeur Général de la Sûreté nationale est survenu lors d'une séance de travail, au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence a utilisé son arme et a blessé mortellement le Colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été transféré à l'hôpital. «En cette douloureuse circonstance, le ministre d'Etat, ministre de de l'Intérieur et des Collectivités locales présente ses sincères condoléances et exprime sa sympathie émue à la famille du défunt et à l'ensemble du corps de la Sûreté nationale et tient à souligner le patriotisme de feu Colonel Ali Tounsi, compagnon d'armes et cadre valeureux, qui a consacré toute sa vie au service de la nation, à la lutte antiterroriste durant les seize dernières années et à la modernisation de la Sûreté nationale. «Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales fait appel à l'ensemble des personnels de la DGSN pour maintenir l'impulsion et la dynamique engagées par le défunt dans leurs missions au service des institutions de la République. «Une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer les circonstances de ce douloureux événement».